Dans sa durée, le Moyen Âge s'étend de la chute de l'Empire romain d'Occident (476) au premier voyage de découverte de Christophe Colomb en Amérique (1492). La constitution de la France en tant qu'Etat royal, avec une capitale, fut longue et difficile, avec des événements aux conséquences imbriquées.
Peu de périodes sont aussi obscures que celle qui vit disparaître l'Empire romain en Occident et s'édifier sur ses ruines une série de royaumes fondés par des peuples germaniques. Et pourtant peu, dans notre passé national, ont été aussi décisives. Nous lui devons, avec le nom même de notre pays, quelques-uns des traits les plus durables de sa physionomie politique. Mais, sur elle, les textes sont rares, ou d'une interprétation difficile ; les données de l'archéologie, malgré un effort remarquable au cours de ces dernières années, restent obscures et fragmentaires.
En 410, Alaric, roi des Wisigoths, entra en vainqueur dans la ville de Rome qu'il livra au pillage de ses guerriers. En 800, Charles, roi des Francs, entra dans Rome, accueilli par le pape pour y être couronné empereur. Comment se fait-il qu'en l'espace de quatre siècles, le Barbare germanique, d'abord envahisseur brutal se soit mué en restaurateur de l'Empire romain ?
Aux abords de l'an mil, les conséquences de la désagrégation de l'Empire carolingien sont éclatantes sur le plan politique : à l'autorité de l'État s'est substitué le pouvoir des seigneurs. Comment et par l'action de qui, l'État est-il redevenu une réalité monarchique forte au XIIIe siècle ?
Aux progrès spectaculaires de l'Occident du Xe au XIIIe siècle dans tous les domaines, succède une période de crise : famine, peste, guerre… Faut-il établir un lien étroit entre ces divers phénomènes ? Les épreuves de la guerre ne forgent-elles pas le sentiment national ? N'est-ce pas la profondeur de ces événements qui transforma la hiérarchie sociale et fit naître l'État moderne ?
[...] Charles VII se réconcilia avec le duc de Bourgogne et acheva la Guerre de Cent Ans, par deux victoires : Formigny en 1450 et Castillon en 1453. Il organisa trois impôts : la taille (sur le non- privilégié), la gabelle, les aides (sur les boissons) et l'acceptation par les Français de ces impôts royaux réguliers fit de Charles VII le monarque le plus riche d'Occident, ce qui lui permit de créer une armée permanente de métier. Les XIVe et XVe siècles furent difficiles pour le royaume de France : la Guerre de Cent Ans, les famines, les épidémies de peste, les crises papales. [...]
[...] Dans leurs cales, venant de Crimée, un intrus inconnu en Europe depuis le VIIe siècle : la peste. Ses ravages furent immédiats et sa propagation foudroyante. S'il est difficile d'évaluer le nombre des victimes, il est aujourd'hui admis qu'en un an a disparu la tierce partie du monde (Froissart, auteur de Chroniques au XVe siècle). Début 1348, la Peste noire était en Avignon, puis atteignit Bordeaux au début de l'été. De là, des navires anglais transportèrent la maladie jusqu'en Angleterre et en Normandie. [...]
[...] Ainsi, il organisa les finances de l'État en créant la chambre des comptes. Ne pouvant plus vraiment vivre des ressources de son domaine (les ressources ordinaires le roi obtint la levée d'impôts dans le royaume, sous forme de ressources extraordinaires Comme il affirmait qu'il n'y avait qu'une seule autorité dans le royaume, celle du roi, il déclencha une violente querelle avec le pape Boniface VIII. En effet, le roi avait osé lever des impôts sur le clergé sans l'autorisation de Rome. [...]
[...] Prise en tenaille l'armée de Charles est vaincue à Jarville et ce dernier tué. Depuis ce jour, la devise de la Lorraine fut : 3qui s'y frotte, s'y pique ! Le véritable vainqueur fut Louis XI, qui en suzerain de René conserva les terres conquises et s'installa en Bourgogne Paris : vers la capitale a. Des débuts modestes et incertains Ce fut au IVe siècle, que la ville des Parisii, probablement la Lutèce dont parlait Jules César, créée au IIIe siècle avant notre ère, mais un doute subsiste avec Nanterre, prit le nom de la tribu gauloise installée dans la région : Paris. [...]
[...] Il ne résolut pas ce problème de son vivant, ce fut Philippe Auguste, son fils (de son second mariage) qui s'en chargea. b. Les grands Capétiens (1180/1328) : puissance et organisation du royaume Organiser et faire du royaume une puissance réelle, en augmentant le domaine royal, fut surtout l'œuvre de trois rois: Philippe II Auguste (1180/1223) eut deux objectifs : Le premier objectif de son règne fut de lutter contre la puissance des Plantagenêts d'Angleterre (Henri II, Richard cœur de lion, Jean sans Terre), alliés au comte de Flandre et à l'empereur. [...]
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