« Je suis la Mort grande princesse,
Qui abaisse l'orgueil humain :
Mon nom se répand sur tout le monde
Toute la terre tremble dans mon sommeil,
Les rois et les grands maîtres en un instant
Tombent de leur trône par la seule force de mon regard. »
Ce Chant de la Mort, de Jacopo Alighieri, écrit avant 1358, montre la vision d'une société sur une mort extrêmement puissante et dévastatrice.
En effet, au XIVe siècle celle-ci prend une place importante dans la vie de français, peu importe leur catégorie sociale. Dans une société très pieuse, a lieu une crise de la croyance due aux réformes de la religion qui ont eu lieu dans les siècles précédents, mais surtout, aux épidémies, à la guerre, aux famines.
Qu'ont fait les habitants du Royaume de France pour être soumis à une telle colère divine ?
Tout ceci implique un nouveau rapport à la mort. Dans une période extrêmement meurtrière, le fait de mourir a une signification nouvelle et de nouvelles implications. Le XVe siècle est alors marqué par son omniprésence dans l'art, la littérature, l'action pratique… Nous pouvons observer des changements progressifs avec notamment un retour aux vieilles attitudes et aux croyances que l'on pourrait qualifier de païennes, se rapportant toujours à la même chose : le passage à l'au-delà.
[...] C'est notamment l'apparition de la première danse macabre peinte entre 1424 et 1425 sur les murs du charnier du cimetière des Innocents de Paris, mais aussi d'une littérature avec les Ars Moriendi, mais aussi la reproduction et la parution des danses macabres, en 1485 par Guyot Marchand et Verard pour celle du Cimetière de Innocents. A LA PÉDAGOGIE DE LA MORT Il y a tout d'abord, une pédagogie des images, que ce soit dans les danses macabres, les Ars Moriendi, ou même sur les devantures des Eglises, les images permettent une plus grande mémorisation et à tous de comprendre, même si l'on ne sait pas lire. Ceci permet de toucher un public bien plus large. [...]
[...] Ceci marque le changement d'état d'esprit de la population marquée par la mort : avant la Peste Noire, il était inconcevable de mourir en l'absence d'un prêtre. La plupart des textes sont versifiés, notamment ceux des danses macabres, sous forme de dialogue qui permet une plus grande mémorisation, il s'agit de la forme classique d'un manuel d'apprentissage au Moyen-Age, ce qui montre bien l'aspect très didactique de telles œuvres. B - . ET SON DISCOURS : LE MEMENTO MORI Le memento mori souviens-toi que tu vas mourir passe par divers objets, et gravures qui sont revêtus d'un message moralisateur ; il faut se rappeler que la vie est courte et qu'il faut agir en conséquence. [...]
[...] La peste est une épidémie exogène imprévisible qui ébranle la société. Mais les épidémies ne sont pas les seules causes d'une mortalité en hausse au temps de la Guerre de Cent Ans. En effet, la guerre en elle-même ainsi que les révoltes découlant de l'instabilité politique sont aussi une cause de mortalité supplémentaire. Si les nobles sont soumis au devoir du sang les villageois et citadins ne sont pas épargnés par les conflits qui font de nombreuses victimes dans la population. [...]
[...] En effet, au XIVe siècle celle-ci prend une place importante dans la vie de français, peu importe leur catégorie sociale. Dans une société très pieuse, a lieu une crise de la croyance due aux réformes de la religion qui ont eu lieu dans les siècles précédents, mais surtout, aux épidémies, à la guerre, aux famines. Qu'ont fait les habitants du Royaume de France pour être soumis à une telle colère divine ? Tout ceci implique un nouveau rapport à la mort. [...]
[...] La Révolte Cabochienne, Vigiles du roi Charles VII, Martial d'Auvergne, vers 1484, BnF Les massacres de 1418, Vigiles du roi Charles VII, Martial d'Auvergne, vers 1484, BnF Mais les campagnes ne sont pas épargnée, nous pouvons bien entendu citée la révolte des Jacques de 1358 qui fut relatée pour sa violence (relative) notamment par ? Ou encore celle de Tuchins dans le Languedoc (1380-1384). Mais, les campagnes étaient les victimes des exactions des Grandes Compagnies, au XIVe siècle, mais aussi au XVe avec par exemple, les 4 Ecorcheurs, connu pour leur violence : dans le Journal d'un bourgeois de Paris, l'auteur nous fait la description d'une femme enceinte attachée avec les pendus et laissés aux loups à dévorer, son enfant est alors sorti de son ventre et dépecé. [...]
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