Monnaie, Empire byzantin, Nomisma, Métaux, Frappe, Comnènes
Outil d'échange, étalon des valeurs, moyen d'épargne, instrument politique la monnaie dans l'empire byzantin est frappée en plusieurs métaux (or, argent et cuivre) et comprend une hiérarchie de dénominations. Cette complexité héritée de la tradition romaine contraste avec la simplicité du monnayage occidental réduit à un seul métal, l'argent, avec une espèce dominante, le denier et de rares demi-deniers. A partir de la fin du VIIème siècle les émissions byzantines moins abondantes qu'auparavant s'insèrent dans un système plus simple avec une pièce par métal et en 720 le miliarèsion, nouvelle monnaie d'argent, est créé. L'Empire byzantin entre alors dans un siècle obscur qui ne se termine qu'au milieu du IXème siècle par une première renaissance monétaire ; puis à partir de la fin du Xème siècle l'Empire entre dans une phase d'expansion et de nouvelles difficultés viennent à lui. Malgré tout du VIIIème siècle jusqu'à 1204 et l'arrivée des croisés l'Empire réussi toujours à s'adapter et à se relever. Les nombreux poids monétaires et balances conservés attestent l'usage courant de peser la monnaie, comme les autres mesures elles été contrôlées par l'Eparque de la ville, ainsi le livre de l'Eparque qui consigne les règles de différents métiers, est une source intéressante même si c'est la numismatique qui reste indispensable à l'étude de tout système monétaire.
[...] Les utilisateurs (marchands et acheteurs) vérifiaient constamment le poids de la monnaie à l'aide de balances et de poids. Mais cet or à trop fort pouvoir d'achat servait surtout d'outil de thésaurisation, sans cesse on constate une difficulté qui résulte du manque de monnaie divisionnaire pouvant assurer une fluidité des échanges ; on constate une difficulté à fournir aux population des moyens techniques de payer les sommes dues, ainsi toute la politique monétaire des années 750-1190 tourne autour de cette question de l'augmentation de la masse monétaire indispensable au maintien d'un fort taux d'imposition. [...]
[...] La réforme est un moyen de recyclé la monnaie dévaluée : la nouvelle monnaie n'est pas tout de suite populaire. C'est néanmoins par la fiscalité que les monnaies sont recyclées : ainsi l'hyperpère retrouve la position de refuge du nomisma, les monnaies d'électrum sont au niveau des monnaies frappées avant la réforme et augmentent ainsi la masse monétaire. Ainsi en 1109 l'Empire fonctionne avec une monnaie officiellement dévaluée mais beaucoup plus souple. Tout le système est de nouveau en équilibre et toutes les anciennes monnaies ont leurs équivalences et peuvent circuler. [...]
[...] Les productions des monnaies d'or et de bronze augmentent considérablement : ce qui permet de renouveler et d'augmenter le numéraire en circulation. Paradoxalement au moment où la sécurité en partie retrouvée et l'arrêt des récurrences de la peste favorisent ce renouveau des échanges dans le cœur de l'Empire, les dernières possessions occidentales ou insulaires, noyaux de résistance aux siècles obscurs, échappent au contrôle byzantin (Palerme, Syracuse, Crète). Les ateliers italiens s'arrêtent et la Calabre et la Pouille sont désormais approvisionnées par Constantinople. Il faut aussi prendre en compte le contexte fiscal et budgétaire. [...]
[...] Il se caractérise par la disparition de la ville antique, le bouleversement du système fiscal et du système d'approvisionnement public des grandes villes, par le déclin de la population et du commerce en général et des échanges monétaires en particulier dans un contexte d'insécurité, et comme on l'a vu par la baisse des stocks de métaux précieux et des ressources financières de l'Empire. Ainsi on observe une production restreinte et fragmentée, la chute de la monnaie de bronze, une réduction générale des émissions, la disparition des fractions du solidus, le semessis étant extrêmement rare après 741, tandis que le contenu du solidus diminue. Aussi les différentes régions de l'Empire prennent une autonomie croissante dans les ateliers monétaires provinciaux. [...]
[...] On a un accroissement sans précédent des quantités de monnaies frappées. La baisse continue du poids de la monnaie de cuivre au cours du XIème, de même que l'altération du nomisma dont elle découle dénotent la nécessité de frapper une plus grande quantité de pièces à partir d'un stock métallique insuffisant. Déjà à partir de Constantin VII en 913 le nomisma n'a plus la norme de quasi-pureté car il passe en dessous de la norme des 23 carats. Puis pour pallier à ce manque d'or, Nicéphore Phocas empereur en 963, lance la création d'un nomisma de poids réduit, le tétartèron diminué d'1/12. [...]
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