Un souffle nouveau venu d'Afrique ranima l'Empire restauré de Justinien, grâce à l'exarque de Carthage, Héraclius qui se manifeste face au règne désastreux de Phocas en faisant route vers Constantinople avec une flotte de guerre et qui fut accueilli en libérateur le 2 octobre 610, jour où il se fit couronner empereur et que la damnation de Phocas fut accomplie par son exécution et la destruction de sa statue. Ce renouveau apporté par Héraclius marque la victoire des Verts sur les Bleus dont l'étendard fut brûlé. A partir de 610, l'Empire byzantin rentre donc dans une nouvelle phase, c'est-à-dire qu'il aborde un nouveau stade, celui de la médiévation (...)
[...] C'est donc Irène qui assure la régence de son jeune fils et qui se prend au jeu du pouvoir. Elle abrogea l'iconoclasme et œuvra ainsi pour la restauration de l'orthodoxie. N'hésitant pas à déjouer des manœuvres à son encontre, elle assit son pouvoir en prenant l'ascendance sur ses rivaux et en conclu un nouveau traité de paix avec les Arabes. Une forte opposition iconoclaste se fit ressentir surtout au sein de l'armée mais la détermination d'Irène était si forte qu'elle tint bon et plaça Taraise comme patriarche fidèle à l'orthodoxie. [...]
[...] En Bulgarie c'est le clergé byzantin qui prêcha la bonne foi en 864. La zone resta donc sous influence byzantine, car au cas contraire elle aurait été germanisée et latinisée. La rivalité ecclésiastique gréco-latine avait de plus en plus d'ampleur où les territoires non christianisés étaient le théâtre d'une concurrence ardue entre les deux pôles de la Chrétienté. Erudit et fin lettré, le patriarche Photios se révéla comme un redoutable compétiteur pour Rome. Les enjeux sont forts comme nous le montre la révocation du patriarche Ignace par Bardas, remplacé par Photios, n'obtenant pas l'aval du pape qui l'excommunia au concile du Latran en 863. [...]
[...] En 654 fut pillée l'île de Rhodes puis la Crète et Cos un an plus tard. Si une guerre civile n'avait pas éclaté chez les Arabes après la mort du calife Osman en 656, l'armée lancée sur Constantinople et la flotte, qui avait déjà infligé la défaite à la marine de guerre byzantine auraient pu continuer leur action. Les Byzantins tirèrent même profit de cette situation en contraignant les Arabes à conclure la paix en 659 et à verser un tribut à Constantinople. [...]
[...] Il entreprit alors une grande offensive en Orient, dominant la Cappadoce et la Cilicie ce qui ouvrait la voie vers le Moyen- Orient. Basile avait l'intention d'annexer l'Arménie alors sous contrôle des Arabes. En Occident il reprit également du territoire en Italie d'où il délogea les Arabes avec l'appui en 869 de Louis II. Sa (Basile Ier, fondateur de la dynastie des Macédoniens) flotte permit de soumettre l'autorité byzantine sur des villes littorales puis l'Empire réinstaura des thèmes comme en Calabre et les Lombards durent admettre leur suzeraineté. [...]
[...] Des son arrivée au pouvoir, le khan Kroum assiégea Constantinople et prit Andrinople mais fut repoussé par les Byzantins. Les populations guerrières d'Asie mineure ne se souciaient pas vraiment de ces subtilités doctrinales et théologiques mais plutôt de leur engagement pour sécuriser les frontières et la stabilité intérieure. L'homogénéité confessionnelle est beaucoup moins prononcée que sur les territoires européens et l'orientalisation de l'Empire distend les liens entre cette partie de l'Empire et sa partie hellénique mais ce que perdait en universalité, l'Empire byzantin le gagnait en homogénéité. [...]
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