La monarchie est un régime politique dirigé par un roi ou une reine, qui assume la plénitude du pouvoir, c'est-à-dire la souveraineté. Le pape fait office, à ce titre, de chef d'une monarchie puisqu'il est lui-même à la tête d'un ensemble de territoires qu'on appelle les Etats du Pape. C'est à partir de Martin V (1417 – 1431), que la papauté s'oriente vers une forme de monarchie pontificale propre à l'époque moderne.
Le concile de Trente (1545 – 1563) a considérablement renforcé l'autorité du pape. Indispensable au pape de pouvoir compter sur l'obéissance et l'absolue fidélité des évêques. Aussi durant quatre siècles, chaque nouvel évêque devait, à genoux devant son consécrateur prononcer un serment dont le début est : "Moi N…, désormais désigné pour l'Eglise de N…, j'obéirai au saint Apôtre Pierre, à la sainte Eglise romaine, au pape N…, et à ses successeurs canoniques."
Un serment dont il n'est nulle part question de Jésus Christ, ni du Saint-Esprit, ni de l'amour de l'Eglise locale, ni du service du monde, ni de la réconciliation des chrétiens. C'est un petit chef-d'œuvre de juridisme romain, qui commençait en gros par : "j'obéirai" pour se terminer par : "j'accepte les punitions." Il est difficile de marquer plus clairement que les évêques, avant d'être les successeurs des Apôtres, devaient être les préfets du Vatican, les inconditionnels du Saint-Siège.
Du côté du pape, la tiare était devenue la coiffure officielle depuis le XIe siècle. Elle s'enrichit d'une première couronne à la fin du XIIe avec Innocent III, d'une deuxième à la fin du XIIIe avec Boniface VIII et d'une troisième au XIVe siècle. Elle symbolisait l'autorité suprême, temporelle et spirituelle des papes, le pouvoir de gouverner d'enseigner et de sanctifier.
[...] Du côté du pape, la tiare était devenue la coiffure officielle depuis le XI éme siècle. Elle s'enrichit d'une première couronne à la fin du XII éme avec Innocent III, d'une deuxième à la fin du XIII éme avec Boniface VIII et d'une troisième au XIV éme siècle. Elle symbolisait l'autorité suprême, temporelle et spirituelle des papes, le pouvoir de gouverner d'enseigner et de sanctifier. Grégoire XIII (1572 - 1585). Lorsqu'il recevait la tiare, le cardinal qui la lui posait sur la tête prononçait la formule suivante : Reçois la triple couronne de la tiare ; sache que tu es le père des princes et des rois, le guide de la terre entière, en ce bas monde le remplaçant de Jésus Christ, à qui soient gloire et honneur pour l'éternité. [...]
[...] Il lui faut saisir tous les hommes en affermissant la foi et la primauté pontificale. Déjà Nicolas V (1447 1455) expliquait : Je sais la foi des masses fragile parce que le peuple manque d'instruction ; il importe donc de consolider cette foi par le spectacle de la grandeur matérielle. Après les grandes cassures, Sixte Quint commentant en 1590 l'œuvre urbanistique déjà réalisée déclare à son tour : Rome n'a pas seulement besoin de la protection divine et de la force sacrée et spirituelle, il lui faut aussi la beauté [ ] Depuis le début de notre pontificat, nous n'avons cessé d'accroire le nombre des églises et des maisons particulières ; rénovant le vieux, créant du neuf, mais rapportant tout à la gloire de Dieu Tout- puissant et à l'honneur du Saint-Siège. [...]
[...] L'on observe des contrepoids analogues dans les grandes monarchies en Europe : comme en Espagne ou même en Autriche avec le joséphisme. Cependant, toutes ces théories n'empêchent pas l'Etat pontife de fonctionner, de s'administrer avec les fastes d'une grande monarchie. Une monarchie : une capitale, une administration, son faste, sa cour La curie, le Sacré Collège La Curie romaine se définit comme l'ensemble des organismes qui, dans un triple rôle de conseil, d'administration et de juridiction, aident le pape dans sa double mission de pasteur d'âmes et de puissances temporelles. [...]
[...] Les contrepoids centrifuges Jusqu'à l'époque de la Révolution française, de forts contrepoids centrifuges continuent d'exister dans l'Eglise, face à la papauté. Ainsi à Rome le pouvoir pontifical doit compter avec l'aristocratie qui malgré toutes les tentatives de contrôle, garde un rôle important en tâchant de s'adapter à la croissance de l'Etat. Mais il y a également le régalisme des grandes monarchies, nous en verrons ici deux exemples. Le régalisme des grandes monarchies : le gallicanisme Le régale désigne un type d'intervention du roi dans la vie de l'Eglise du royaume. [...]
[...] La résurrection est fêtée à grand renfort de feux d'artifices et de pétards. Les canonisations sont célébrées dans un faste exceptionnel, surtout lorsqu'elles exaltent les champions de la Réforme catholique dont les succès sont de plus en plus apparents. À travers le cérémonial de l'investiture et des funérailles pontificales, c'est la dignité du souverain pontife qui est exaltée. La cour de Rome, c'est au moins deux mille personnes qui administrent l'Etat qui est sans doute le plus complexe, le plus cosmopolite de l'époque. [...]
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