Leur pouvoir peut être assimilé à une certaine puissance, caractérisée par le pouvoir de commander, de dominer, d'imposer une autorité. Bien qu'étant cloîtrés, ils furent très présents sur toute la période du Moyen-âge, et exercèrent notamment un rôle influent sur la société dans laquelle ils évoluèrent (...)
[...] Cette règle, qui acquît une grande notoriété et qui fut rédigée après trente ans d'expérience monastique, constitua une leçon de sagesse unificatrice, et fit apparaître les moines comme un groupe beaucoup plus uni. C'est cette unité qui affirma le pouvoir des premiers bénédictins, nom donné aux religieux de la famille monastique qui suivit la règle de Saint benoît. Césaire d'Arles, un contemporain de Saint Benoît, et dont l'influence s'étendit notamment à Lérins, fit également de la stabilité la condition fondamentale du véritable monachisme. Il prôna en outre une ascèse assez rude et mit en valeur l'obligation de la pauvreté. [...]
[...] À sa mort, en 942, le rayonnement de Cluny était important, et le pouvoir du monastère augmenta lorsqu'Aimar lui succéda, et poursuivit son œuvre. Mais il devint aveugle en 948, et nomma en conséquence un coadjuteur (évêque qui assure la fonction à la place du titulaire, ou en le suppléant, avec droit de succession à sa mort) Mayeul, qui finit par diriger Cluny en 954 jusqu'en 994. Il voulut conforter la puissance de Cluny. La règle dite clunisienne fut adoptée par d'autres monastères, qui formèrent autour de Cluny un véritable empire monastique de prieurés autonomes mais soumis au gouvernement commun de l'abbé de Cluny. [...]
[...] Celui-ci, après avoir quitté l'Irlande, sillonna la Cornouailles anglaise, la France, l'Allemagne, la Suisse, l'Autriche et l'Italie, et mourut à Bobbio, en Italie du nord, en l'an 615. Après les troubles apportés par les invasions germaniques, son œuvre évangélique en Europe occidentale fut capitale pour la conversion des populations germaniques, et la re christianisation des campagnes. Saint Colomban fut un des disciples du pape de Rome, Grégoire le Grand, qui, à Constantinople, en 538, rencontra Léandre, moine à Séville, qui avait été jusqu'alors la capitale des rois Wisigoths, et dont il devint évêque métropolitain en 579. [...]
[...] Les cénobites se rapprochèrent de la société, et l'on vit alors de plus en plus de moines en Occident, qui représentèrent un idéal de vie pour les laïcs. C'est donc là qu'intervint le premier rôle majeur des moines : le rôle religieux. C'est ainsi que d'un pouvoir spirituel local, les moines s'intéressèrent aux autres, or le rapports aux autres, c'est la possibilité d'agir sur quelque chose ou quelqu'un, et c'est donc une certaine forme de pouvoir. Cette première forme de pouvoir se manifesta par l'expansion du monachisme : les moines ne fuient plus le monde, ils vont à sa conquête. [...]
[...] Leur pouvoir peut être assimilé à une certaine puissance, caractérisée par le pouvoir de commander, de dominer, d'imposer une autorité. Bien qu‘étant cloîtrés, ils furent très présents sur toute la période du Moyen Age, et exercèrent notamment un rôle influent sur la société dans laquelle ils évoluèrent. Le monachisme, qui pris ses racines dans l'empire romain d'Orient, ne se développa réellement qu'en Occident, partie Ouest de l'empire romain partagé en 395 entre Honorius et Arcadius, c'est pourquoi il constitue notre borne géologique. [...]
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