Au IVe siècle le monachisme fut révélé à l'Occident par saint Athanase d'Alexandrie qui vécut en exil à Trèves et dont son oeuvre La Vie de Saint Antoine rédigé en grec puis traduit en latin vers 370 exerça une attraction forte sur les élites. Il ne faut pas oublier Saint Jérôme qui se rendit en Orient et vécut en ermite dans le désert en rapportant une expérience monastique réfléchie et une connaissance des Pères du désert, ou bien Martin et Augustin. Ce n'est qu'au Ve siècle que le monachisme connu un véritable essor : dans la péninsule ibérique où il avait été combattu fin IVe début Ve siècle par les évêques soupçonnant les moines d'être priscillianistes, en Provence, en Italie, en gaule avec l'appui des premiers roi mérovingiens (...)
[...] Seulement, on considère que le moine n'a pas un réel besoin d'approfondir ses connaissances, la sainteté se passe de la culture Et pourtant, les moines que nous connaissons ceux qui ont écrit, tel Saint Augustin qui a écrit De doctrina christiana durant sa vie (354-430) . En 816, un capitulaire organisant la vie monastique est promulgué sous l'action de Benoît d'Aniane. Cette charte prescrit que les études dans les monastères sont réservées aux seuls oblats qui se destinent à faire profession. La culture est donc en quelque sorte réservé aux moines. Il est donc intéressant d'étudier la relation qu'ont eue les moines avec la culture écrite, la manière dont il l'avait, et la manière dont elle a évolué sur une période longue de quatre siècles. [...]
[...] La relation qu'ont eu les moines entre le Ve et le IXe siècles en Occident latin a donc évolué. Non pas tellement dans les matières d'études puisque les textes sacrés et la morale sont enseignées tout au long en premier, mais plutôt dans le rôle que les moines acquerront dans la société grâce à la culture écrite. Ils ouvrent des écoles, mais le plus important restant les scriptorias. Ce sont eux qui sont donc chargés de transmettre les textes et les diffusent dans l'occident latin. [...]
[...] Les moines sont donc les détenteurs de la culture écrite étant donné que ce sont eux qui possèdent les manuscrits et les étudient. Ils ont grâce à la renaissance carolingienne une relation très étroite avec la culture écrite, ce qui les poussent à eux même y participé. Mais le vrai pas franchi par les moines est celui de passer de lecteur/copiste à auteur. Les moines ont aussi été des spectateurs et commentateurs de leur temps. Les moines nous l'avons vu passent du temps à copier, à être au contact d'œuvres diverses et à lire, mais écrire sa propre œuvre et être recopiés peut-être, est l'ultime lien qui peut unir un moine avec la culture écrite. [...]
[...] En 789, Charlemagne érige la minuscule caroline au rang d'écriture officielle dans le royaume. Pour plus d'informations consultez : http://expositions.bnf.fr/carolingiens/it/33/01.htm Bibliographie: Ouvrages généraux : VINCENT C., Introduction à l'histoire de l'Occident médiéval, Paris, Livre de Poche LE GOFF J., La Civilisation de l'Occident médiéval,ed. Flammarion BANNIARD M., Le Haut Moyen age occidental, Presses universitaire de France, collection Que sais-je ? II ) Ouvrages sur les ordres monastiques et l'histoire religieuse: PACAUT M., Les Ordres monastiques et religieux au Moyen Age, Paris, ed. [...]
[...] Cela nous informe que : les moines ont accès aux auteurs antique et qu'ils répugnent cependant à y prendre trop goût. Les moines doivent donc arriver à réconcilier culture écrite chrétienne (la Bible) et celle antique, culture sur laquelle ils s'appuient tout de même. Cependant, l'inculture des moines est aussi notoire que celle des clercs. Certains monastères spécifient que pour être admis au chœur il faut savoir lire. Or, il ne le demande pas pour ceux qui ne feront pas parti du cœur. Les moines ont donc au Ve et VIe siècle une relation très éloigné avec la culture écrite. [...]
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