Les premières expériences monastiques vont naître en Orient. Elles sont tirées d'un message singulier et animée d'une foi bien spécifique : celle d'imiter le Christ et de renoncer totalement au monde pour pratiquer les vertus humaines.
Le monachisme acquiert des structures plus solides à partir du troisième siècle. Les moines (mono, seul) ont pour vocation la recherche de la solitude, la rupture des liens et des contacts avec le monde. Ils vivent de deux façons : soit totalement isolés en ermites, soit en communs avec d'autres moines dans un monastère en cénobites. (Cénobitisme : vie commune) (...)
[...] la dernière est celle de Jean Cassien, il apporte une pleine et large réflexion qui définit mieux que toute autre oeuvre les éléments fondamentaux du monachisme occidentale et qui sera utilisé par des personnages aussi différents que Saint Benoît et certain pionnier irlandais. Ces écrits ne cessent de circuler dans les monastères et enseignent aux moines la technique de la perfection. Il éclaire parfaitement le sens de la vie monastique qui est d'abord une rupture totale avec le monde (refus de toute relation avec lui). Il cherche par la prière et la mortification à atteindre une perfection qui mène au salut. [...]
[...] A la tête de la communauté l'abbé a pour premier rôle de servir ses fils tout en les punissant s'il le faut et de veiller particulièrement à ce que les religieux pratiquent la chasteté et renoncent à la richesse. Il accorde une grande place à l'office. Chacun doit sous sa surveillance travailler selon son aptitude propre; mais la vie quotidienne n'impose pas de rude modification ; la nourriture est frugale et suffisante ; le vêtement (tunique manteau) conforme à celui des gens pauvres. la seconde est celle de Césaire qui diffuse à Arles le monachisme lérinien, nous donne dans sa règle des principes plus concrets. [...]
[...] Quand le jour se lève commence le travail de la prière commune suivi du repas (sauf en période de carême).En carême les moines s'adonnent à la lecture divine, puis ils prennent vers dix-sept heures, le seul repas de la journée après le quel ils chantent complies et vont dormir. Ainsi l'office, les prières et la lecture divine dure en moyenne trois a quatre heures par jour ; le travail six à sept heures par jour et le temps consacré aux repas et au sommeil est de huit à neuf heures par jour. C'est une répartition très harmonieuse. Les taches qu'on demande aux moines sont de trois ordres. [...]
[...] 292-346) propose de conserver ce principe de retrait du monde mais en autorisant une résidence commune. Il construit en l'an 320 à Tabenessi un véritable monastère qui réuni des moines ayant acceptés d'obéir à un chef l'abbé et de suivre une règle. Il opère par étapes : il commence par grouper quelques anachorètes qui tout en habitant dans des cellules séparées mais voisines prirent leur repas ensemble. Puis il les réparti en plusieurs maisons dont chacune avait une tâche spécifique (jardinage, cuisine . ) et comprenait plusieurs cellules. [...]
[...] Il imposa un formidable renouveau de la vie religieuse et de la spiritualité dans le haut Moyen-âge et son influence se diffusa dans tout l'Occident. Saint Colomban chercha à redonner au christianisme de la Gaule une nouvelle vigueur et une vitalité grâce à une règle monastique nettement plus stricte et sévère visant à pratiquer les vertus humaines jusqu'à l'excès tout en prônant une vie ascétique avec mortification du corps pour laver leurs péchés et ceux de leurs proches. Cette dernière imposait le rude travail manuel, les études, le silence, des flagellations et des jeûnes ainsi que des sanctions corporelles pour punir les manquements. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture