Les sciences et techniques islamiques se sont développées au Moyen Âge, dans le contexte politico-religieux de l'expansion arabo-musulmane. Le monde arabo-musulman est à son apogée du VIIIe siècle au XIVe siècle : c'est l'âge d'or de la science arabe. Cette culture scientifique a pris son essor à Damas sous les derniers Omeyyades, puis à Bagdad sous les premiers Abbassides.
Le monde musulman devint l'intermédiaire obligé entre l'Orient et l'Occident. C'est au sein de cette civilisation très prospère que se forma la médecine islamique, la médecine la plus avancée de toute la période. Durant neuf siècles environ, du milieu du VIIIe siècle au milieu du XVIIe, et dans des régions comme l'Afrique du Nord et l'Espagne, l'Inde occidentale, la péninsule anatolienne ou les territoires centraux s'étendant du Nil à l'Oxus, la médecine arable a inévitablement été pratiquée selon des modalités très variées.
Comment se traduit l'essor de la médecine arabe durant la période et quelle est son interaction avec l'Occident Chrétien ?
[...] I - L'essor scientifique dans le monde arabo-musulman Un premier âge d'or de la civilisation islamique, une première floraison d'œuvres littéraires, philosophie, artistiques et scientifiques se sont produits entre le VIIIe et XI siècle, dans le vaste empire conquit par les Arabes. Les facteurs responsables de cet éclat sont entre autres l'intensité des activités économiques et commerciales, le despotisme éclairé des califes omeyyades ou abbassides ainsi que l'extension du monde arabo-musulman qui a mis en contact plusieurs civilisations différentes : l'empire arabe a pris le contrôle politique des territoires anciennement hellénisés (Alexandrie par exemple). Les savants musulmans ont donc pu consulter les ouvrages scientifiques de l'antiquité. Au VIIe siècle, les Arabes détruisent l'empire sassanide et sauvegardent le savoir de l'ancienne Perse. [...]
[...] Sous l'administration de ses vizirs barmécides, Bagdad devint la capitale intellectuelle de son époque. Des écoles et des bibliothèques furent construites. Al-Mamun, calife de 813 à 833, avait réuni à Bagdad des savants de tous horizons, quelles que soient leurs croyances. Féru d'astronomie, il crée en 829, dans le quartier le plus élevé de Bagdad, le premier observatoire permanent au monde, l'Observatoire de Bagdad, permettant à ses astronomes, qui avaient traduit le Traité d'Astronomie du grec Hipparque, ainsi que son catalogue d'étoiles, d'étudier le mouvement des astres. [...]
[...] Les plus grands médecins étaient en association avec un hôpital ce qui était un signe de prééminence et que seuls les plus respectés obtenaient de telles positions. A l'exercice médical des savants médecins professionnels, fondé sur une théorie médicale et une philosophie héritées des auteurs hellénistiques et byzantins, s'ajoutaient des pratiques fondées sur ce que nous appellerions aujourd'hui les coutumes magiques populaires et sur l'astrologie. Tout cela reflète des croyances et des usages qui préexistaient de longue date à l'avènement de l'Islam dans ces régions. [...]
[...] La seconde traduction en latin C'est à Gérard de Crémone et Marc de Tolède que l'on doit des traductions de traités médiévaux de l'Antiquité, les œuvres Hippocrate entre autres. Mais l'auteur favori des Arabes fut Galien. Parmi les médecins arabes traduits en Espagne, il y a Ibn Serapion le Vieux, Mésué, Hunyn b Ishaq et Ali b Isa, qui, malgré leur influence positive sur la médecine du bas moyen âge, présentent un moindre intérêt que certain de leur compatriote comme Kindi. Gérard traduisit l'œuvre ou ce dernier introduisit la psychophysique en médecine. [...]
[...] Le manuel d'Avicenne remplaça tous les autres. Certaines des observations qu'on lui attribue lui viennent d'auteurs antérieurs, mais il ne fait aucun doute qu'elles se conservèrent et se divulguèrent grâce à lui. Gérard de Crémone traduisit le livre 30 de la grande encyclopédie médicale, le Tasrif, qui traite de chirurgie; le livre 28 sur la pharmacologie fut traduit plus tard par Simon de Gênes aidé par Abraham de Tortose. La chirurgie du Tasrif contentait d'une part des connaissances venues de l'antiquité, inspirée de Paul d'Égine, et de l'autre des innovations propres d'Abulcasis. [...]
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