Mathias Tranchant est maître de conférences en histoire médiévale à l'université de La Rochelle ainsi que chercheur en sa qualité d'historien à l'Organisation des Territoires et
[...] Toujours est-il que certaines conclusions, comme la présence de tel ou tel marchand étrangers à La Rochelle attestant de la présence des états/villes respectives dans la capitale de l'Aunis, paraissent assez hasardeuses. L'auteur, succombant peut être à la soif d'informations viables, aura eu tendance à exagérer l'impact de certains faits ponctuellement avérés ou mentionnés. Cet écueil est d'autant plus difficile à éviter qu'il est souvent nécessaire de pousser au maximum de ses capacités une somme de connaissance en vue d'élaborer une étude, la plus pertinente possible. Pour conclure sur l'étude de l'ouvrage de M. [...]
[...] Il refusa également, pour ne pas déséquilibrer l'apport documentaire des termes abordés, de dépasser les années 1500 (prolixes en documents). Il refusa également de s'arrêter à la stricte période de la guerre de cent ans, si tentante, mais se cantonna aux derniers soubresauts de l'âge d'or du commerce maritime. Finalement, il a donc opté pour les années 1290 d'abord, alors que rochelais, bayonnais et normands sont en pleine concurrence, puis les premières années du 16e siècle, alors que la réalité commerciale est bouleversée par les grandes découvertes de l'ouest. [...]
[...] La dynamique de la mouvance rochelaise ou encore des aspirations internationales de la capitale de l'Aunis sont ainsi très efficacement et rapidement cernées. Cette représentation graphique permet en outre une accessibilité accrue aux lecteurs sans réelle connaissance du terrain, notamment pour la question de l'arrière pays aunisien ou La Rochelle même. Outre les illustrations, les nombreux tableaux et graphiques parsemant l'ouvrage sont autant d'éléments allant à l'encontre d'une des critiques de la méthodologie historique actuelle, à savoir le manque d'intelligibilité des données chiffrées et le sous emploi des graphiques. [...]
[...] Après l'ère gasconne, l'auteur distingue l'ère des grands débouchés du vin et du sel de la manche, la mer baltique et la mer du nord. Le commerce avec les iles britanniques, lucratif, est toutefois tributaire de la situation politique et du respect des sauve-conduits, même si le commerce du vin et du sel n'est jamais interrompu totalement. Les ports français de la manche avaient toutefois peu de contacts avec La Rochelle, alors que les échanges étaient importants avec la Picardie. [...]
[...] Pour traiter le sujet du commerce maritime de La Rochelle à la fin du moyen âge, (donc environ de 1290 à 1500 si l'on se reporte à notre première partie), M. Tranchant divise son ouvrage en trois parties principales. Il s'emploie premièrement à décrire les chances et contraintes de l'Aunis à la fin du Moyen-âge, puis il explique de quelle façon le commerce maritime rochelais a été abordé par ses acteurs tout en décrivant ses fondements, et enfin il s'intéresse de façon plus descriptive au grand commerce en tant que réalité géo-politique de l'époque, à différentes échelles. [...]
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