Louis VII, Yves Sassier, Innocent II, royaume de France, Rex christianissimus, Thomas Becket
Le roi Louis VII n'a pas laissé un brillant souvenir. L'histoire traditionnelle s'est longtemps complu à souligner la faiblesse du personnage, considéré comme un immature incapable de voir loin ni de maîtriser la marche des événements. Ex : Achille Luchaire.
L'historiographie traditionnelle oppose un début de règne plutôt prometteur (1137-1151) qui voit Louis VII, devenu le plus puissant prince de son royaume grâce au mariage aquitain, se lancer dans des entreprises brillantes quoiqu'étriquées et sans lendemain, et la période postérieure au divorce (1152-1180) durant laquelle le roi, n'ayant plus les moyens d'une politique ambitieuse, se recroqueville brusquement dans l'attentisme et court de désastre en désastre dans son conflit avec le Plantagenêt.
Mais en même temps, Luchaire montre que Louis VII a singulièrement élargi, dans la seconde moitié de son règne, le champ d'action de la royauté.
Pour ses contemporains, Louis VII est un personnage dont nul, au XIIe, ne songe à admirer les qualités politiques, dont on se moque parfois aussi pour son excessive dévotion, mais que l'on vénère unanimement pour sa vie simple, sa grande douceur, son esprit de tolérance.
[...] Mais, après deux semaines de veuvage, Louis VII, à la surprise générale et à l'encontre de toutes les traditions, annonce son intention d'épouser Adèle de Champagne, la plus jeunes des sœurs des comtes Henri de Troyes et Thibaud de Blois. -Les légats d'Alexandre donnent une dispense d'âge pour que soit immédiatement célébré le mariage entre Henri et Marguerite. Dans le courant du mois de novembre, les fiançailles officielles des deux enfants sont célébrées. Henri, aussitôt, s'empare de la dot sans même avoir à tirer l'épée. Traquenard politique -Dans les premières semaines de l'année 1662, les succès remportés par les troupes impériales au cœur même des Etats pontificaux ont obligé le pape Alexandre III a quitter Rome. [...]
[...] -Louis VII noue d'étroites relations avec le roi Etienne d'Angleterre, frère du comte Thibaut. Le roi fiance sa sœur Constance au fils d'Etienne, Eustache, et reçoit l'hommage de son futur beau-frère pour le duché de Normandie. Le conflit avec Rome et la Champagne -Le pape tourne le dos à toute démarche de négociation et entend faire prévaloir la règle canonique. Fin 1141, confère lui-même à Pierre de la Châtre la consécration épiscopale et déclare Cadurc, le candidat royal, indigne de recevoir pour l'avenir un quelconque bénéfice ecclésiastique. [...]
[...] Donne l'autorisation de passage de l'armée franque sur l'autre rive du Bosphore et l'assistance en vivres à un double engagement de ses chefs : Louis VII et ses barons doivent promettre par serment de ne s'emparer d'aucune ville et d'aucun château en territoire byzantin, et de restituer à l'Empire toutes les places fortes reprises sur les Turcs qui lui avaient jadis appartenu. L'entourage royal juge raisonnable la première exigence, mais personne n'est prêt à s'engager pour la seconde. Philippopoli, les Français trouvent les faubourgs détruits par l'incendie qu'y a allumé, un soir de beuverie, les bandes allemandes. oct, l'armée parvient sous les murs de Constantinople. Louis VII rencontre le basileus. -Un incident éclate : l'esprit échauffé par la vue des tables chargées d'or et d'argent, un pèlerin flamand, aussitôt imité par d'autres, se jette sur les changeurs pour les détrousser. [...]
[...] -Louis VII paraît avoir opté dès 1155 pour une politique d'entende avec le Plantagenêt. -L'un des premiers actes du nouveau souverain est de nommer chancelier un homme de basse extraction, mais énergique et sûr : l'archidiacre de Canterbury, Thomas Becket. -Alliant fermeté et diplomatie, Henri fait détruire les châteaux érigés sans l'autorisation royale, abolit les titres comtaux prodigués par Etienne à ses partisans, mate quelques rebelles des marches galloises et prescrit la première des grandes enquêtes de son règne. -Après avoir sans doute pesé le pour et le contre, Louis accepte finalement l'hommage que lui propose Henri. [...]
[...] -Louis VII envoie le comte palatin de Troyes, Henri le Libéral. Est à cent lieues de s'imaginer que son beau-frère et vassal est en passe de s'acoquiner avec Frédéric en vue de lui tendre un véritable traquenard politique. -Henri et Frédéric se rencontrent longuement à Pavie et mettent sur pied le projet d'accord portant sur l'organisation d'une rencontre à l frontières des deux royaumes, sur les rives de la Saône. Peut être l'occasion d'amener le roi de France à s'aligner sur les thèses impériales. [...]
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