Pour l'école historique française de George Duby, Jean Pierre Poly et Robert Fossier, le concept de la mutation féodale désigne les mutations sociales de 950 à 1050 environ. Il signifie qu'à cette époque une nouvelle catégorie sociale apparaît, celle des chevaliers et une nouvelle structure d'encadrement : la seigneurie.
Une Révolution féodale ? La transformation sociale ou les clivages antiques s'estompent au profit d'une distinction entre les clercs, les guerriers et les paysans [...]
[...] On fait jurer la Paix de Dieu. L'évêque de Cambrai considère que c'est au roi de maintenir la paix. Nouvelle notion : la Trêve de Dieu qui contraint ceux qui prêtent serment à ne plus combattre pendant certaines périodes de l'année. L'Eglise encadre la violence chevaleresque, on limite les conséquences. Définition d'un idéal chevaleresque. L'église est directement au prise avec les seigneurs. D. Barthélemy a montré qu'il n'y a pas de rivalité systématique entre église et seigneurs laïcs, c'est une entente (ils sont tous aristocrates d'origine). [...]
[...] La justice perd de son apparat du IXème. La transformation du pouvoir se fait en deux étapes, le passage du pouvoir du roi aux princes, ducs et comtes, en affaiblissant le roi, puis les périphéries des principautés se rebellent et usurpent à leur tour les droits des ducs et des comtes. II.La seigneurie banale a. Le seigneur et la seigneurie Nouvelle structure d'encadrement au début du XIème. Le mot seigneurie renvoie au seigneur qui peut être un comte, un vicomte, un abbé et qui exerce des droits d'origine publique sur ses terres. [...]
[...] Tous n'ont pas de château mais tous ont une église et un cimetière. Mais l'émergence des châteaux est tout de même bien réelle et cette transformation difficile à nier. Il faut peut être parler non pas de révolution mais inscrire les processus du Xème et du XIème comme un processus graduel et lent. III.L'Eglise et la mutation féodale a. Relations entre le clergé et le pouvoir laïque Les transformations du pouvoir vont atteindre l'église. Les princes se rendent maîtres des monastères et des évêchés. [...]
[...] En 1030, il y en a une centaine de château privés. Pour défendre ces châteaux, il faut des guerriers. Apparition de le catégorie des milites (soldats en latin). Un miles, des milites. Ce sont les chevaliers. Ils sont à cheval et ils 2 Histoire Médiévale protègent le seigneur, défendent le château et ils contraignent les paysans à verser les redevances au seigneur. Au XIème concentration de l'habitât rural autour de la tour seigneuriale. c. Critique de cette vision par des historiens Ce schéma a été critiqué. [...]
[...] L'évêque est un vassal du prince. Dynastie d'évêques de père en fils. L'Eglise se trouve confrontée à la fin du Xème à l'exacerbation des violences. Les évêques dans le sud de la France ou des abbés sont confrontés aux empiètements des laïcs qui contraignent les paysans des évêques ou des abbés. Les abbés essayent de récupérer les droits sur les terres. Dans certains cas les revendications des laïcs sont logiques, ce sont des avoués des monastères. On diminue les empiètements. [...]
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