Les rois et empereurs carolingiens du Haut-Moyen Âge avaient su conserver leur pouvoir, notamment celui de décider les lois, l'auctoritas. Ils avaient aussi en leur possession la potestas, le pouvoir de contraindre les hommes, pouvoir qu'ils avaient délégué à leurs agents, pour une plus grande efficacité de la monarchie. Au fil du temps, ceux qui étaient les agents du roi prirent de plus en plus de pouvoir et de plus en plus d'indépendance, alors que le roi lui-même perdait l'exercice de son pouvoir sur de nombreuses principautés territoriales. Cette conjoncture des évènements peut trouver une origine avec l'alternance Carolingiens / Robertiens et l'action des rois robertiens, qui pour obtenir le soutien des Grands, leur confiaient de plus en plus de territoires (...)
[...] Guy nie et Hermann le provoque en duel judiciaire. Les deux hommes combattent pendant des heures, à cheval d'abord, puis ils finissent par se désarmer mutuellement et lutter à mains nues. Hermann gagna le duel et donc le procès en arrachant les testicules de son adversaire (qui expira par la suite)[15]. Le jugement est prononcé par les jurés. La sentence n'est pas forcément proportionnelle à l'importance du délit. Le plus souvent, le seigneur réclame une compensation financière pour les victimes à laquelle s'ajoute une amende, dont la somme lui revient. [...]
[...] LACROIX Paul, Mœurs, usages et costumes au Moyen Âge et à l'époque de la Renaissance, 1871-1877. PORRET Michel, Mise en images de la procédure inquisitoire in Sociétés & Représentations p.37-62. LACROIX Paul, Mœurs, usages et costumes au Moyen Âge et à l'époque de la Renaissance, 1871-1877. [...]
[...] Le devoir du seigneur est de maintenir l'ordre en faisant régner la justice sur le territoire qu'il administre. La justice seigneuriale COMPLEXITÉ TERRITORIALE Le détenteur de la justice, qu'il s'agisse du roi, d'un duc ou d'un simple seigneur, veut substituer la justice publique à la vengeance privée. La justice seigneuriale est souvent une justice issue de la dislocation du pagus : le pouvoir est progressivement transmis aux échelons inférieurs de la pyramide féodale. Pour Firmin Lafferière, les justices seigneuriales apparaissent quand les bénéfices passent de l'état viager à l'état héréditaire Ainsi, la justice seigneuriale privée que possèdent les châtelains entrent en opposition avec les justices immunistes et ecclésiastiques. [...]
[...] Salmon, 1899-1900, article 1653. GALBERT DE BRUGES, La légende du bienheureux Charles le Bon, comte de Flandres, Paris, Hachette Outils Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935. BOUILLET, CHASSANG, Dictionnaire universel d'histoire et de géographie FERRIERE Claude Joseph Dictionnaire de droit et de pratique, Toulouse, Dupleix HENRY Gilles, Dictionnaire des mots qui ont une histoire, Paris, French & European Publications, Inc LARIVE, FLEURY, Dictionnaire français illustré, Paris, Chamerot Ouvrages généraux BOUTRUCHE Robert, Seigneurie et féodalité, L'apogée (XIè XIIIè siècles), Paris, Editions Aubier-Montaigne COLLARD Franck, Pouvoirs et culture politique dans la France médiévale (Vè XVè siècle), Paris, Hachette, Coll. [...]
[...] Parmi elles, les justices seigneuriales sont les plus accessibles à l'habitant du royaume. Ces justices seigneuriales peuvent être plus ou moins importante (haute et basse justice) et peuvent ou non condamner à mort. Pour le seigneur banal, la justice qu'il possède est un bien, une source de revenus, au même titre que les taxes qu'il prélève. Ainsi, la justice peut parfois rapporter autant que les taxes foncières. La procédure judicaire est très complexe. Souvent, elle relève de la coutume, de même les sentences appliquées. [...]
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