La communauté juive connaît un processus d'installation et d'ancrage important dans les villes de Puigcerdá et d'Aix en Provence. Observons tout d'abord la situation de cette communauté distincte sein de la ville. On peut tout d'abord signifier que le call juif signifie littéralement le quartier juif, c'est-à-dire le lieu où se rassemblent et résident les individus de cette même communauté.
Sur le plan d'Aix en Provence, on remarque le call juif, délimité au nord par la rue des Guerriers et au sud par la rue de la Verrerie.
Sur le plan de Puigcerdá le quartier juif apparaît deux fois avec un intervalle chronologique à chaque fois, on trouve au nord de la ville l'emplacement du call juif au XIIIème siècle, puis un peu plus au nord l'emplacement du même call pour le XIVème. Puigcerdá était un centre économique. Entouré de plusieurs villes qui commerçaient entre elles, c'est ainsi qu'elle fut préférentiellement choisie par la communauté juive, cette dernière favorisant les villes au potentiel économique non négligeable. En effet, les juifs n'ayant pas accès à la propriété foncière se consacrent plus aisément au commerce urbain.
[...] Cette différence nous amène à nous interroger sur la question d'une possible ségrégation vis-à-vis de la minorité juive. B. Une ségrégation du juif ? Peut-on parler d'une ségrégation de la part des Chrétiens envers les Juifs ? Il y a une mise en place d'une hiérarchie qui apparaît sur ces deux plans. Déjà nous l'avons vu par la mise en marge des juiveries de chacune des deux villes. Celle-ci n'est pas anodine. Au moyen âge on regroupe ce que l'on craint pour pouvoir mieux le contrôler mieux le surveiller. [...]
[...] En effet la juiverie n'est pas vraiment mise en marge de la ville mais elle est entourée par des bâtiments chrétiens. Juifs et chrétiens sont donc voisins. Cela amène donc ces deux communautés à avoir des échanges des relations entre elles. Les chrétiens peuvent donc collaborer avec les juifs dans les affaires. Nous retrouvons donc un rapport avec le pouvoir du notariat, des manieurs d'argent, des consuls mais aussi avec des chanoines, ou les frères plutôt franciscains que dominicains. A Puigcerdá les chrétiens vendent des maisons à des Juifs. [...]
[...] Les juifs dans les villes médiévales : études comparées d'Aix en Provence et Puigcerda I. L'implantation de la communauté au sein de la ville La communauté juive connaît un processus d'installation et d'ancrage important dans les villes de Puigcerdá et d'Aix en Provence. Observons tout d'abord la situation de cette communauté distincte sein de la ville. A. Une communauté distincte : le call juif On peut tout d'abord signifier que le call juif signifie littéralement le quartier juif, c'est-à-dire le lieu où se rassemblent et résident les individus de cette même communauté. [...]
[...] Parmi toutes acquisitions, il peut arriver que la communauté soit amenée à revendre certaines d'entre elles, cette opération se fait grâce à une clause stipulée dans un contrat de vente (revendre le bien après X années d'acquisition) Cet aspect revêt le fonctionnement de la communauté, et montre que la communauté est installée, intégrée, mais on constate ainsi qu'il y a une sorte d'autonomie au sein même de la ville. Dans le cas de Puigcerdá, la communauté veille aussi à acquérir des biens pour toujours mieux s'implanter, se structurer. La Synagogue qui se trouve dans le call de la cité fait elle aussi l'objet de legs pieux. [...]
[...] En effet, sur le plan de Puigcerdá, on relève deux éléments que l'on peut mettre en relation : le call juif du XIII° se situe à l'extérieur des murailles qui étaient en place depuis le XII° siècle. Le nouveau quartier juif, datant du se situe lui aussi en dehors des murailles construites au XIV° siècle. On assiste donc à un glissement vers le nord du call juif qui garde ainsi une ségrégation topographique. La communauté distincte reste spatialement à l'écart de la communauté dominante de la ville. [...]
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