Archéologie médiévale, Moyen Âge, medium aevum, fouille stratigraphique, Michel de Boüard, espace urbain, fouille, prospection géophysique, fiches US, Unité Stratigraphique
L'appellation Moyen Âge est née au XVIe siècle (medium aevum). Elle a été employée par les intellectuels de l'époque, qui redécouvraient alors l'Antiquité : en mettant un nom sur les siècles qui les séparaient de l'Antiquité, ils cherchaient se démarquaient d'un passé récent, pour mieux se rapprocher de la culture classique. Eux-mêmes se sont nommés « la Renaissance » (sous-entendu « de l'Âge d'Or antique »)...
Le terme « archéologie » a une étymologie grecque :
- archaïa = les choses anciennes
- logos = discours, parole
L'archéologie serait donc le discours sur le passé, l'ancien.
L'archéologie en tant que discipline est indissociable de l'affirmation d'une conscience historique.
Le Moyen Âge a donc été envisagé à l'origine comme l'« entre-deux » de deux périodes prestigieuses, une sorte de négatif de l'Antiquité.
[...] Introduction à l'archéologie médiévale I II III L'archéologie médiévale : naissance d'une discipline Le Moyen Âge : un Âge moyen. À l'origine du concept Aux origines de l'archéologie Le lent essor de l'archéologie médiévale Les grands champs de recherche en archéologie médiévale L'espace rural L'espace urbain Archéologie des techniques et des matériaux de construction La collecte et le traitement des données archéologiques La fouille Après la fouille : la post-fouille La rédaction du DFS (Document Final de Synthèse) BIBLIOGRAPHIE Archéologie médiévale en France : CATTEDDU I Le premier Moyen Âge (Ve-XIe siècle), Paris ; BURNOUF J Le second Moyen Âge (XIIe-XVIe siècle), Paris Archéologie urbaine, Actes du colloque international tenu à Tours (17-20 novembre 1980), Paris BURNOUF J., ARRIBET-DEROIN D., DESACHY Br., JOURNOT Fl., NISSEN-JAUBERT A., Manuel d'archéologie médiévale et moderne, Paris DE BOÜARD M., Manuel d'archéologie médiévale, De la fouille à l'histoire, Paris FIXOT M., ZADORA-RIO E. [...]
[...] Cette abondance documentaire a longtemps rendu l'archéologie inutile aux yeux de beaucoup. D'ailleurs, plus tard, au XXe siècle, l'analyse des sites archéologiques a longtemps été conditionnée par des problématiques historiennes en fonction de la lecture des sources écrites (les premiers archéologues modernes étaient eux-mêmes avant tout historiens). ð L'archéologie médiévale a donc eu du mal à trouver (ou à justifier) sa place entre l'histoire et l'histoire de l'art. C'est finalement en adoptant la fouille stratigraphique que l'archéologie médiévale a révélé sa spécificité, non seulement en tant que pratique génératrice de données inédites et d'un genre nouveau, mais surtout en tant que discipline avec des problématiques propres détachées de celles/de l'analyse des historiens (à travers les sources écrites) et des historiens de l'art. [...]
[...] - Publications 4. l'organisation des fouilles en France a. Obtenir une autorisation de fouille On ne peut fouiller où on veut et quand on veut (même dans son jardin) ; sous peine de poursuites judiciaires. L'ouverture d'un chantier archéologique nécessite une autorisation officielle de fouille, délivrée après examen d'une demande par la Commission interrégionale de la recherche archéologique (CIRA) et le représentant du ministère de la culture dans chaque région (Service Régional d'Archéologie : SRA) b. Organisation de l'archéologie en France On peut être autorisé à fouiller un site pour différentes raisons ; les principales sont la destruction ou le recouvrement définitif du site, ou l'intérêt particulier qu'il peut présenter d'un point de vue scientifique. [...]
[...] Moliner, Inrap) . Les fouilles urbaines ont plus généralement permis de mettre en évidence une forte rétraction des espaces urbanisés dans l'At et le hMA (quartiers abandonnés ; constructions d'enceintes tardives dans de nombreuses cités). De nombreux points d'interrogation demeurent cependant : 11 Sur la densité de population à l'intérieur de l'espace que l'on qualifie d' urbain à cette époque (à l'intérieur même des enceintes tardives d'ailleurs), - Ainsi que sur la fonction des cités dans l'organisation et dans l'économie des territoires alentours. [...]
[...] Les fouilles urbaines ont apporté jusque là des informations considérable en particulier sur la topographie des villes dans l'Antiquité tardive et le hMA. N.B. : Essentiellement des cités antiques, dans lesquelles se sont installées les nouveaux pouvoirs au hMA (notamment l'épiscopat). Topographie : Mesure et représentation sur des plans et carte des éléments naturels (reliefs et hydrographie) ou artificiels visibles sur le terrain . On retire d'abord de ces fouilles une meilleure connaissance de la christianisation des zones et des populations urbaines, avec l'implantation d'églises à l'intérieur et à la périphérie des cités. [...]
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