Scandinavie, Moyen-âge, inscriptions runiques, pierres runiques, Pierre runique de Jelling
Principale forme d'écriture du IXème au XIème siècle, les inscriptions runiques utilisent un « alphabet » appelé le futhark, qui varie, évolue, en fonction des époques. Dressées ou non, les pierres runiques portent un texte plus ou moins long qui peut être de nature différente (récit héroïque, commémoration de morts,...), mais plutôt stéréotypé.
Ici, nous sommes en présence de huit inscriptions, si pour certaines, une datation précise semble impossible, la majorité d'entre elles date des Xème et XIème siècle, comme par exemple la Pierre runique de Jelling, datant de 983, celle de Hadeby de 1014 et celle de Väsby d'entre 1016 et 1035.
La majorité des inscriptions que nous étudions, comme la plupart de celles retrouvées, proviennent de Suède (89% d'entre elles), même si deux d'entre elles sont issues du Danemark.
Nous pouvons constater que ces inscriptions runiques sont en fait, des inscriptions funéraires.
[...] Le Knörr navigue uniquement à la voile. Il possède cependant quatre à six paires de rames utilisées pour la manœuvre dans les ports. L'équipage moyen va de 40 à 70 hommes. C'est avec ce type de navire que les Scandinaves atteignent l'Islande, le Groenland et l'Amérique du Nord. Les conditions de vie à bord de se navire, comme sur tout les autres vaisseaux, est rude, il y a peu de place pour circuler, conserver de la nourriture ou dormir, il n'y a aucune cabine pour se protéger du froid et des intempéries. [...]
[...] En effet, l'une de principale voie de communication avec le reste du monde est la mer. Les scandinaves sont reconnus par l'ensemble des autres peuples comme étant des maîtres dans l'art de naviguer et de construire de navires. Il n'y a pas de Viking sans bateau, c'est le bateau qui fait le Viking,[ . ] lorsque le bateau tombera en désuétude,[ . ] c'en sera fait du Viking (Régis Boyer, Les Vikings, Histoire, Mythes et Dictionnaire). Le Knörr, est un bateau de charge, capable d'affronter la haute mer par tous les temps. [...]
[...] Dès lors, les morts sont fréquents. Nous avons donc pu voir que les inscriptions runiques présentes ici, sont rédigées par des membres de l'aristocratie Scandinave, plus ou moins importants, mais ayant soit de l'argent, soit du pouvoir. De plus nous avons pu constater que, grâce à elles, les déplacements des navires, scandinaves, dont ils sont incontestablement les meilleures armateurs du Moyen-Âge, s'étendaient de l'Ouest (Angleterre, Amérique du Nord), à l'Est Grèce, Orient) de l'Europe. Dès lors, nous pouvons donc affirmer qu'après avoir étudiés longuement ces différentes inscriptions qu'elles sont des sources littéraires d'une immense valeur, de part, leur transmission du savoir sur la société et les mœurs Scandinaves du Moyen-Âge. [...]
[...] Si cela n'est pas clairement préciser au sein des inscriptions, les Vikings et Varègues parcours l'Europe dans le but de commercer et d'échanger avec les autres peuples ou dans le but de piller et de détruire. On trouve également des traces de Scandinave ayant exercés des fonctions de hautes responsabilités, comme nous avons pu le voir précédemment avec le collecteur du tribut en Angleterre et le chef de la Garde en Grèce. Nombreux sont ceux qui quitte la Scandinavie par la mer, ainsi, Thord et Toki ont érigé cette pierre à la mémoire de Bysia, leur père. Il est mort sur son Knörr (ligne 24). [...]
[...] Les pierres runiques trouvent leur justification première dans le fait que la famille soit un élément capital dans cette société, en effet, elles sont avant tout faites pour commémorer un ou plusieurs membres de la famille. Les relations apparentes sur ces pierres runiques sont très variées, on trouve des dédicaces d'un enfant à son père ou sa mère, voir aux deux (la proportion de dédicace faite du fils au père est la plus importante), d'un frère à un frère, d'une épouse à son mari ou l'inverse, d'un associé à son associé de plus, comme c'est le cas ici : Ali a fait élevé cette pierre pour lui même (ligne il est fréquent de voir des dédicaces faites par les morts eux même. [...]
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