Pour poursuivre et punir ceux qui s'écartent de la « vraie foi », des juridictions spéciales sont créées au début du XIIIe siècle en France. Ce sont les tribunaux de l'Inquisition médiévale. L'intolérance religieuse n'est certainement pas née avec ces tribunaux puisque dès que le christianisme a été reconnu par les pouvoirs publics (avec Constantin), il s'est efforcé de sauvegarder sa conception de La vérité religieuse.
La diffusion du christianisme jusqu'au milieu du IVe siècle, et même au-delà, fut caractérisé par l'hostilité face à l'emploi de la force matérielle et le rejet absolu de la peine de mort, philosophie souvent rappelée par la maxime « Ecclesia abhorret a sanguine ». Pour cette époque, la conscience est un domaine ou la violence n'a rien à voir.
A partir de Valentinien 1er et de Théodose II, la conception change, l'Etat met son glaive au service de l'orthodoxie, et les lois contre les hérétiques se multiplient. De graves pénalités comme la peine de mort atteignent les hérésies dangereuses pour l'ordre public. C'était notamment le cas des Manichéens. L'Eglise s'élève alors contre cette sanction capitale.
Du VIe au XIe siècle, les hétérodoxes ne sont plus guère sujets à persécution. Vers l'an 1000, les manichéens chassés en Bulgarie, commencent à se répandre en Europe. C'est en 1022, à Orléans, que les catholiques sévissent pour la première fois contre les hérétiques sur cette période de cinq siècles. Le Roi Robert fait brûler vives 13 personnes. La peine de feu était assez nouvelle pour l'époque, et on dit que Robert « eut à inventer le supplice en même temps qu'il l'édicta ». La poursuite des hérétiques du XIe à la première moitié du XIIe siècle, est mal réglée et plus ou moins arbitraire.
Face aux progrès de l'hérésie dans la moitié du XIIe siècle, le Pape et certains princes laïcs s'alarment. Progressivement, à la compétence originaire va se substituer un système nouveau, celui de l'Inquisition. Il fonctionne régulièrement au XIIIe siècle et atteindra son apogée au début du XVe siècle
Ce travail essaie de présenter un examen objectif de ce qu'a été l'Inquisition. Tout d'abord, le Saint Office a été un tribunal, et comme tout tribunal, il a eu ses accusés et ses juges, sa législation et sa procédure (I). Ensuite, cela a été une institution qui s'est inscrite dans un contexte politique, dans lequel elle a été utilisée pour finalement y disparaître (II).
[...] L'inquisition espagnole, suite de l'Inquisition médiévale ? Similitudes entre les deux systèmes Les adaptations spécifiques aux circonstances en Espagne Conclusion Introduction Petite histoire de l'intolérance religieuse Pour poursuivre et punir ceux qui s'écartent de la vraie foi des juridictions spéciales sont créées au début du XIIIe siècle en France. Ce sont les tribunaux de l'Inquisition médiévale. L'intolérance religieuse n'est certainement pas née avec ces tribunaux puisque dès que le christianisme a été reconnu par les pouvoirs publics (avec Constantin), il s'est efforcé de sauvegarder sa conception de La vérité religieuse. [...]
[...] Dans les deux cas, elle prend un caractère coercitif car elle s'attaque à des courants d'opposition forts à la sainte doctrine. L'unification religieuse est donc un objectif commun, même si elle sera plus fortement liée en Espagne à une unification politique et donc soumise davantage à ce pouvoir. Enfin, ces procédures témoignent toutes deux de liens constants entre pouvoirs temporel et spirituel. Comme il a été dit, l'Inquisition médiévale avait beau être l'affaire de la papauté, elle a sollicité la collaboration du bras séculier tout au long de son action, pour appuyer la répression ou pour exécuter les sentences. [...]
[...] Mais l'unification doit aussi être religieuse. Le climat d'hostilité à l'égard des faux conversos pousse la décision des Rois catholiques d'introduire en Espagne un tribunal spécialisé dans la poursuite des judaïsants. Ils demandent en secret au pape Sixte IV une autorisation. La bulle de 1478 dispose que les juges inquisitoriaux sont nommés par le Roi. Les tribunaux ne relèvent pas directement du Saint-Siège comme pour l'Inquisition médiévale, mais d'un organisme central, le Conseil de la suprême et générale Inquisition. Ainsi, et ce jusqu'au XIXe siècle, un tribunal inquisitorial fonctionne en Espagne. [...]
[...] FLAMME, L'inquisition espagnole, mythe et réalité Mémoire, Université Paris J. GIRAUD, Histoire de l'Inquisition au Moyen Age Editions Picard E. VACANDARD, Inquisition, étude historique et critique sur le pouvoir coercitif de l'Eglise Bloud Canons d'Hippolite, IIIème siècle J. [...]
[...] Cela tient aussi au fait que pour les besoins de leur propagande, les représentants des Lumières et plus particulièrement les protestants, ont beaucoup amplifié le tableau critique d'une institution qui correspondait en partie à l'esprit de l'époque, et sont allés jusqu'à engendrer une véritable légende noire chargeant l'Inquisition d'incarner tous les abus des temps anciens. Il est regrettable de ne pouvoir établir un bilan complet et objectif de cette période. En effet, en combinant l'utilisation politique des tribunaux inquisitoriaux, et la lacune de certains pans de la documentation, le bilan de l'Inquisition s'avère difficile. Bibliographie G. et J. TESTAS, L'inquisition Que Sais Je ? Puf P. GODMAN, L'Inquisition secrète Perrin M. [...]
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