Au cours du XIIeme et XIIIeme siècle, l'Eglise connaît de nombreux troubles la menaçant dans ses fondations les plus profondes : en effet, c'est à cette époque que les hérésies se font plus nombreuses et plus puissantes, comme l'hérésie cathare qui entraîna la croisade des Albigeois de 1208 à 1229. Malgré l'élimination du catharisme dans le Languedoc, celui-ci survit pourtant dans le Midi et compte de nombreux partisans dissimulés parmi la population.
[...] A la place, on nomme Jean, archevêque de Vienne, légat, prenant la direction de l'Inquisition dans la région toulousaine. Guillaume de Puylaurens souligne le fait que les personnes responsables de la chasse des hérétiques soient plus tempérées que les précédentes : le légat met en place une procédure plus indulgente avec les hérétiques, ligne 20, n'eussent aucune perte à redouter dans leurs personnes ou dans leurs biens, mais qu'ils reçussent des pénitences tolérables De plus, l'ordre dominicain, jugé comme les plus assidus dans la traque des hérétiques mais aussi les plus âpres en ce qui concerne les punitions lourdes, est secondé par des moines franciscains, plus indulgents face à l'hérésie, lignes 20 et 21. [...]
[...] Malgré l'élimination du catharisme dans le Languedoc, celui- ci survit pourtant dans le Midi et compte de nombreux partisans dissimulés parmi la population. En 1231, Grégoire IX décide de créer une institution spécialement dédiée à la traque de ces hérétiques, c'est-à-dire ceux dont la croyance est contraire à l'enseignement et aux dogmes catholiques, en se basant sur plusieurs conciles précédents tels que le concile du Latran II en 1139 et l'assemblée de Vérone en 1184 qui décrit les procédures, les catégories d'hérétiques ainsi que les mesures juridiques pouvant être prises. [...]
[...] La majorité des punitions inquisitoriales concernent de fait des hérétiques connus et décédés dans les années précédant l'arrivée des tribunaux inquisitoriaux. Quant aux croyants cathares, ceux-ci ne sont pas véritablement inquiétés par les inquisiteurs qui craignent par-dessus tout les représailles populaires comme celles décrite au début du texte. Les résultats du combat contre les hérétiques ne semblent donc pas, à travers cet extrait, très concluants. Cet extrait nous a donc permis de voir de quelle façon l'Inquisition opère sa chasse aux hérétiques dans la région toulousaine et quelles sont les contraintes rencontrées : ce texte ne montre pas forcement les événements les plus extrêmes de cette période, avec par exemple le massacre de deux inquisiteurs dans l'Avignonet en 1242 mais reflète en revanche assez bien la création de cette nouvelle institution qu'est l'Inquisition. [...]
[...] Cette nouvelle procédure instituée après 1244, régit la chasse aux hérétiques en trois phases bien visible dans cet extrait : à son arrivée dans le lieu, l'inquisiteur fait une prédication générale et publie deux édits. Le premier, l'édit de foi adressé aux fidèles, annonce l'excommunication de ceux qui ont connaissance mais qui ne dénoncent pas les hérétiques et leurs complices ; le deuxième, l'édit de grâce adressé aux hérétiques, donne un délai de quinze à trente jours pour que ceux-ci se rétractent ou, le cas échéant, devront faire face à la justice inquisitoriale. [...]
[...] On constate donc que les communautés opèrent une résistance organisée, bien qu'elle ne soit pas toujours efficace, comme dans l'exemple suivant de Guillaume de Puylaurens, ils se transportèrent subitement et à l'improviste à Puylaurens où aucune entente n'avait été faite. Ils avouaient raisonnablement lignes 27 et 28. III) Un changement fondamental de l'Inquisition Le rétablissement de l'Inquisition à Toulouse Il est intéressant de souligner qu'après l'expulsion légitime du premier tribunal de l'Inquisition, Toulouse reçoit à nouveau un tribunal inquisitorial dans son enceinte, sous la pression de Grégoire IX et du Roi de France. [...]
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