Au XIVe et XIVe siècles, la chrétienté occidentale (ici la France, l'Angleterre et l'Italie) multiplie les recours aux institutions charitables en raison de l'augmentation de la misère. Ainsi, la recrudescence des conflits internes, entraînant guerres et destructions, les famines et les épidémies, telle la Grande Peste de 1348, amorcent un cycle de calamités qui se prolonge jusqu'au XVe siècle et qui donne aux institutions hospitalières un rôle social majeur.
Ces structures qui sont issues des milieux religieux trouvent leur origine à l'époque franque où les évêques bénéficiaient d'une autonomie juridique pour s'occuper des pauvres. Mais c'est au XIIe et au XIIIe siècles, en relation avec l'essor urbain, qu'il y eut une floraison de fondations pieuses et charitables pour secourir les pauvres gens vulnérables aux maladies, aux famines et aux aléas de la vie quotidienne.
Leur étude dans l'époque qui nous concerne reste difficile en raison de l'insuffisance de documents. Nous avons à disposition seulement quelques livres de comptes d'hôpitaux, des règles écrites par des communautés hospitalières ou bien des textes législatifs (nous le donnons à titre d'exemple même s'il n'est pas dans la période) les canons du Concile de Latran IV en 1215 qui valide les normes établies par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem pour l'accueil et les soins apportés aux malades.
Etude difficile mais néanmoins très intéressante puisqu'elle nous permet de nous interroger sur les structures et les activités d'une institution aux formes variées à une époque où elle se trouve être le dernier recours pour les miséreux.
Nous nous attacherons donc tout d'abord à analyser l'état d'ensemble de ces établissements pour nous interroger ensuite sur les aides qu'ils procurent.
[...] A titre d'exemple, nous avons étudié une représentation moderne, le dessin de la Grande salle des malades de l'Hôtel-Dieu d'Angers (l'hôpital Saint Jean). C'est une construction austère qui s'intègre dans le contexte religieux avec une double nef à croisée d'ogives séparée par une colonnade où pouvaient s'aligner dans la longueur les lits des malades. On peut citer aussi l'Hôtel Dieu de Beaune, très bel édifice, fondé en 1443 (terminé en 1451) par Nicolas Rolin, chancelier de Bourgogne. Ce courant architectural que l'on appelle Hôpital-Eglise a quelques avantages sanitaires avec le sol pavé facile à entretenir et la ventilation ascendante, gage de salubrité. [...]
[...] Ces efforts ne furent pas inutiles puisque si on prend l'exemple de Paris malades furent guéris au XIVe et XVe siècle. Conclusion Les soins fournis par les établissements hospitaliers sont donc un gage de survie supplémentaire pour tous les miséreux qui subissent les difficultés des XIV et XVe siècles. L'existence de ces institutions permet donc un équilibre social qui permet aux riches des démonstrations de piété et l'assurance de sécurité dans les villes. On s'aperçoit, que cela soit en France en Italie ou en Angleterre, que la création et le recours à ces institutions sont identiques et montrent l'uniformité de la crise. [...]
[...] On mangeait deux fois par jour des menus peu variés mais souvent de la viande avec du pain et de la bière ou du vin. Légumes et fruits n'étaient pas non plus négligés. Concernant le secours apporté aux malades, il ne faut pas généraliser sur le fait que les hôpitaux médiévaux étaient un lieu de mort. En effet l'hygiène était de rigueur. A son arrivée le malade était lavé ainsi que durant tout son internement. Les latrines, les literies et la lingerie étaient aussi entretenues. [...]
[...] Les mieux connus aujourd'hui sont les plus spécialisés. C'est-à-dire les léproseries ou maladreries qui se trouvaient en dehors de la ville à quelques centaines de mètres pour des mesures sanitaires et policières. Au début de notre période, on compte à peu près léproseries dans la chrétienté occidentale. On trouve aussi d'autres spécialisations moins courantes comme l'Hôpital Saint Mary à Londres (1331) pour les aveugles ou bien encore l'existence à Venise d'un hospice pour les anciens marins invalides. Au XIVème s'est achevée une différenciation entre les hôpitaux. [...]
[...] Ceci pour l'entretien des malades, leur nourriture mais aussi pour leurs soins et leur inhumation. Pour les aider, les hôpitaux bénéficiaient de quelques privilèges, comme l'exonération de taxes comme la dîme, des privilèges forestiers, le droit de quête sur les places des marchés et des foires. Mais la principale source de revenus restait la piété et la charité chrétienne. En effet c'était une grande preuve de charité pour un chrétien que d'aider les miséreux. Concrètement ces dons prenaient forme de biens fonciers ou de terres cultivables qui permettaient alors de recevoir des revenus fixes. [...]
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