Exposé sur l'hommage lige, les raisons de sa mise en place, en quoi il consiste et ses conséquences sur la société féodale. Nous prenons comme exemple l'hommage lige passé entre le roi de France Philippe II Auguste et son cousin Robert de Courtenay.
[...] Le serment de fidélité qui lie les deux hommes est appelé hommage lige. En quoi l'hommage lige est-il un moyen pour Philippe Auguste de réaffirmer son pouvoir ? Tout d'abord, nous verrons pourquoi il est nécessaire de mettre en place un nouveau serment de fidélité. Puis, nous analyserons en quoi consiste l'hommage lige, les obligations du seigneur envers son vassal et vice-versa. Enfin, nous présenterons les nouveaux problèmes que pose l'hommage lige vis-à-vis du pouvoir royal. La nécessité de mettre en place un nouveau système La prolifération des liens vassaliques à tous les niveaux de la société va entraîner une sorte d'anarchie à la place de la hiérarchie féodale. [...]
[...] La Normandie fut rendue autonome par Charles le Simple en 911, qui remet au chef Normand Rollon, la région dans laquelle les Vikings étaient déjà fortement implantés. En échange, Rollon devait accepter de se faire baptiser sous le nom de Robert (du nom de son parrain de baptême, Robert, dux Francorum). Philippe Auguste va donc remettre ses terres nouvellement conquises à des hommes dignes de confiance. C'est ainsi que Robert de Courtenay, se voit confié l'administration de seigneuries sur le territoire de Normandie. [...]
[...] Cette multiplication d'hommages concerne aussi les biens ecclésiastiques. Ainsi, le seigneur d'Uxelles est le vassal du comte de Mâcon, mais aussi de l'évêque de Mâcon et du comte de Challon. Pour les petits seigneurs, le but est d'accroître son patrimoine territorial en obtenant de nouveaux fiefs. Ils en profitent aussi pour ne pas s'acquitter de leurs devoirs envers leur suzerain. En effet, dans le cas d'un seigneur vassal de plusieurs suzerains, lequel doit-il servir en premier ? Ce seigneur va choisir celui qu'il servira de préférence, voire se conduire comme s'il n'était le vassal de personne. [...]
[...] Renaud, comte de Vendôme et évêque de Paris restera fidèle au roi de France. contre tous hommes. D'après Michel Kaplan, Le Moyen-Âge, XIème XVème siècle, Paris, Bréal Cf. annexe 1. F.-L. Ganshof, Qu'est-ce que la féodalité Tallandier, Paris Vercauteren, Actes, c F.-L. Ganshof, Qu'est-ce que la féodalité Tallandier, Paris D'après Michel Kaplan, Le Moyen-Âge, XIème XVème siècle, Paris, Bréal, 1998. [...]
[...] Auquel devra-t-il accorder sa priorité en cas de guerre entre les deux seigneurs ? Le raisonnement juridique veut que si le roi attaquait l'évêque, Simon de Montfort défende contre le roi les châteaux qu'il a reçus en fief de l'évêque. Lors du conflit entre Philippe Auguste et Jean sans Terre, les vassaux français du roi d'Angleterre devaient suivre leur seigneur plutôt que leur suzerain suprême. Ainsi, l'armée de Jean sans Terre était essentiellement composée des vassaux établis en France et qui luttaient alors contre leur roi. [...]
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