Les premiers Slaves constituent une unité linguistique, même s'ils sont composés de différentes tribus installées sur un territoire s'étendant probablement de la Vistule au Dniepr moyen (on ne dispose cependant pas de témoignages probants relevant de l'archéologie ou de l'histoire des textes pour pouvoir l'affirmer avec certitude). Ils parlent le slave commun, mais n'ont pas d'écriture. On ne connaît le slave commun que par recoupements, à partir des langues slaves qui en sont issues.
Leur expansion à partir du VIe siècle (quête de parcours pour les troupeaux et de terres nouvelles à cultiver) aboutit finalement à la formation de trois groupes linguistiques : les Slaves occidentaux, orientaux et méridionaux.
Les Slaves orientaux sont constitués des différentes tribus (Polianes, Severianes, Drevlianes, Krivitches, Radimitches, Viatitches…) qui se sont installées au bord des fleuves de la grande plaine de Russie d'Europe, entre le lac Ladoga et la côte nord-ouest de la mer Noire. Ils deviennent des commerçants renommés et les haltes des caravanes le long des voies fluviales menant de la mer Baltique à la mer Noire (« route des Varègues aux Grecs ») se transforment en comptoirs fortifiés, puis en villes, surtout à partir du Xe siècle (Novgorod, Smolensk, Lioubetch, Tchernigov, Kiev) : les Scandinaves appelleront la Rous le « pays des villes » (Gardarik).
[...] Ils dominent la région jusqu'au IIIe siècle avant J.C. - L'héritage scythe a été revendiqué en Russie avec une ferveur particulière au tournant du XXe siècle, à une époque où les Russes cherchent à retrouver leur spécificité, face à un modèle occidental que beaucoup rejettent. Au lendemain des révolutions russes de février et d'octobre 1917, face au bourgeois d'Occident, uniforme, médiocre et prétentieux à la fois, un poète comme Alexandre Blok nourrit un ardent désir de nouvelles valeurs, une volonté de se ressourcer à la fontaine originelle, fraîche, sauvage et pure de toute décadence civilisatrice : Oui, nous sommes des Scythes, barbares de l'Asie / Aux yeux avides, aux yeux bridés, des pâtres / Et nous aimons la chair, son goût et sa couleur / Et son odeur mortelle et sourde. [...]
[...] A la mort d'Ivan II, Dimitri, son fils de 9 ans, est conduit à Saraï pour qu'il reçoive le iarlyk : cela montre que Moscou veut désormais avoir confirmation du caractère héréditaire de son pouvoir, quel que soit celui qui l'incarne. En attendant la majorité de Dimitri, c'est le métropolite Alexis (troisième métropolite de Moscou après Pierre et Théognoste) qui assure la régence. On assiste à une brève résurgence de la querelle entre Moscou et Tver, dont la puissance a cependant considérablement chuté. [...]
[...] Par soumission à leur frère aîné, ceux-ci refusent de se défendre et seront officiellement canonisés pour cette raison, devenant ainsi les premiers martyrs ou souffre-passions (strastoterptsy) de l'Eglise russe. Sviatopolk est cependant finalement vaincu par un autre de ses frères, Iaroslav (dit le Sage Ce dernier règne à Kiev de 1019 à 1054. Son règne est considéré comme le point culminant de la puissance kiévienne. Il entretient des rapports étroits avec l'Occident, ce que reflète notamment sa politique matrimoniale : il épouse une princesse suédoise, marie sa sœur au roi de Pologne, et ses filles aux rois de Norvège, de France (Henri Ier) et de Hongrie. [...]
[...] Le chef des Polovtses demande de l'aide au prince de Kiev. Sur les bords de la Kalka, un petit fleuve côtier qui se jette dans la mer d'Azov, les troupes des princes russes coalisés, alliées à celles des Polovtses, sont décimées. Les Mongols se contentent cependant d'une mission de reconnaissance et regagnent la steppe. Juste avant sa mort en 1227, Genghis Khan partage son immense Empire (lequel s'étend de la Corée à l'est à la Pologne à l'ouest, et de la toundra au nord à la Perse et la Turquie au sud), en quatre oulous qu'il confie à chacun de ses fils. [...]
[...] La conversion de Vladimir est avant tout un acte politique. En 986, une guerre civile éclate à Byzance et l'empereur Basile II demande de l'aide à Vladimir. Ce dernier accepte, en échange de la main de la sœur de l'empereur, Anne, mais Basile II refuse de marier celle-ci à un païen, c'est pourquoi Vladimir décide de choisir se convertir. D'après la Chronique de Nestor, il aurait d'abord refusé l'Islam (religion des Bulgares de Volga), car cette religion interdit l'alcool, ce qui ne s'accorde pas avec le caractère du peuple russe, et le judaïsme (religion des Khazars), car c'est la religion d'un peuple sans terre. [...]
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