Dissertation sur le sujet : "enjeux et exercice du pouvoir dans la société de l'an mil", qui permet de comprendre toute la construction de la société du premier âge féodal (950-1050), à travers une réflexion sur les acteurs du pouvoir et leurs différents conflits. Un retour à une période fondatrice, riche en débats historiographiques, de M. Bloch à D. Barthélémy.
[...] L'exercice du pouvoir passe d'abord par la force. Ce premier âge féodal voit d'abord la montée en puissance des princes territoriaux alors qu'en France le roi est impuissant et que dans l'empire la pression est forte. Puis, ce sont les princes territoriaux, qui à leur tour n'ont plus la puissance, qui doivent résister, face à la poussée de la seigneurie châtelaine qui usurpe le droit de ban. Le premier âge féodal est l'apogée de l'ordre seigneurial où la puissance militaire, renforcée par les réseaux de fidélités, détermine le pouvoir. [...]
[...] Le même phénomène de montée en puissance de l'aristocratie se produit dans la Francie orientale. Or en 964 Otton Ier restaure la dignité impériale et réussit contrairement à son voisin de France à se maintenir à la tête du royaume. Il va s'appuyer pour cela, face aux comtes sur son pouvoir d'investir les évêques. Le prestige de l'empereur diminue encore plus celui du roi de France. Celui-ci conserve cependant l'ascendant sur les autres princes, grâce notamment à des liens de vassalités. [...]
[...] Celle-ci prend en effet sa source dans la dislocation de l'empire carolingien. Après le partage de l'empire en 843, l'Europe subit les grandes invasions, des Hongrois, Normands et Sarazins. Dès lors, le pouvoir royal est mis à mal. L'Europe rentre au Xe siècle dans ce que l'on peut appeler le premier âge féodal qui définit la société de l'an Mil. On peut poser comme limite à cette période, la fin du XIe siècle et la reprise en main du pouvoir par les princes territoriaux au détriment des seigneurs. [...]
[...] En Germanie, le pouvoir impérial se maintient et l'empereur s'appuie sur l'investiture des évêques pour maintenir son pouvoir. Le pape veut récupérer cette prérogative qu'il pense lui appartenir de droit. S'en suivent la querelle des Investitures, puis la réforme grégorienne. Cette réforme est une réaction à l'ordre féodale et permet à l'Église d'accroitre son pouvoir. B. les pouvoirs grandissants des villes et des marchands Si la religion permet d'influer sur le pouvoir, l'argent le permet également. L'an mil correspond à un renouveau agricole et le surplus de la production profite aux villes. [...]
[...] Mais il existe d'autres catégories de la société qui convoitent le pouvoir, L'Église et les villes. III) Les autres acteurs du pouvoir L'Église est omniprésente dans la société de l'an mil, très christianisé. Elle a une très forte influence sur les mentalités, et ses membres, en particulier le pape, tentent de participer au pouvoir dans cette société émiettée. Quant aux villes, l'économie florissante les pousse à plus de liberté et à la création de pôles indépendants de pouvoir. Ces deux acteurs sont deux contre-pouvoirs face aux rois, aux princes et aux seigneurs. A. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture