Dans le tumulte des partages de l'empire carolingien et de la deuxième vague des invasions, l'affaiblissement de l'Empire fait place à la « féodalité ». Les seigneurs réorganisent le pouvoir sur un plan local et favorisent ainsi le redémarrage de l'économie dans les campagnes. L'affermissement des monarchies féodales ramène une certaine stabilité.
[...] Sa principauté, qui va d'Orléans à Senlis, est faible : jusque vers 1120, les Capétiens consacrent toute leur énergie à défendre l'accès entre Paris et ces deux villes. En Normandie, le duc guillaume renforce sa principauté après une grave crise qui a provoqué l'exil des plus turbulents. Ces derniers créent un royaume en Italie du Sud et reprennent la Sicile aux Arabes. En 1066, Guillaume conquiert l'Angleterre et devient lui aussi roi. Deux rois sont donc concurrents dans un même espace politique. [...]
[...] I Les structures de la féodalité En France, les principautés les puissantes sont la Flandre, l'Aquitaine, le comté de Toulouse, l'Anjou, la Champagne et la Normandie. Princes et grands seigneurs, autorisés à construire des châteaux, défendent et, en même temps, contrôlent le pays. Ces seigneurs châtelains protègent les vassaux qui leur ont fait hommage, prêté serment de fidélité et promis aide et conseil. L'aide est avant tout un service militaire à cheval, auquel s'ajoute la garde du château. Ces combattants à cheval sont bientôt appelés chevaliers. L'Eglise veut inculquer un idéal élevé à ces guerriers brutaux, entourant d'un rituel complexe l'entrée en chevalerie (adoubement). [...]
[...] L'autorité publique se répand ainsi dans toute l'aristocratie. Chacun de ses membres est seigneur en son domaine. Le seigneur rural exploite une partie de son domaine, distribuant la majorité des terres à ses paysans, contre des redevances en nature ou argent. De l'autorité publique qu'il détient, il tire le pouvoir de juger ses paysans, pour les petits ou moyens délits ; il leur impose des contraintes économiques : utiliser son four, son moulin ou son pressoir. La frontière entre liberté et servitude s'efface : la disparition du grand domaine à l'antique entraîne celle de l'esclavage. [...]
[...] Il reprend le contrôle du Midi en réprimant l'hérésie cathare (croisade des Albigeois) et gagne la bataille de Bouvines contre ses rivaux, le roi d'Angleterres et l'empereur Germanique (1214). Plus tard, Louis IX, dit Saint-Louis, renforce encore le prestige capétien. La même concurrence existe en Espagne où castille, Navarre, Aragon et Portugal sont rivaux dans la reconquête aux dépens des musulmans. Au contraire, en Germanie, les victoires d'Othon 1er sur les Hongrois permettent de restaurer l'empire en 962 mais elles n'incitent pas à réorganiser les structures du pouvoir et l'empire reste faible. [...]
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