Les aménagements réalisés à Paris par le baron Haussmann au XIX° siècle font parfois oublier que bien avant cette époque des travaux ont eu lieu dans le Royaume de France, dans une moindre mesure, certes. La période des XIII°-XV° siècles voit les corps urbains adopter des politiques dans divers domaines afin d'aboutir à l'intérêt général de la communauté.
Cette période n'est pas, contextuellement parlant, une période homogène. C'est en effet à la fin du XIII° siècle, siècle de développement dans divers domaines, que l'on constate un retournement de la conjoncture et que l'on voit l'apparition de crises de différents types, dont certaines seront à l'origine des prises de mesures que nous allons étudier : famine et peste (pour l'hygiène), brigandage et pauvreté (pour la sécurité et l'aménagement). Les mesures prises dans ces secteurs de l'hygiène, de la sécurité et de l'aménagement avaient pour but d'aboutir au bien commun des populations urbaines (...)
Sommaire
Introduction
I) Aménagement de la ville : une nécessité pour la mise en place d'une politique communale
A. Les fontaines
B. Les murs : création d'espaces publics
C. Des aménagements « politiques »
II) Transformation de la rue : premières mesures pour l'amélioration de l'hygiène des villes
A. Situation avant la mise en place de véritables mesures d'hygiène
B. Une mise en place progressive des mesures d'hygiène
C. Prise de conscience de la nécessité d'établir des mesures plus efficaces
D. Remise en question de l'efficacité des mesures prises pour l'hygiène de la ville
III) Prises de mesures en matière de sécurité : répondre à l'insécurité
A. Le danger au Moyen-âge
B. Le guet et la muraille
C. Mesures répressives
Conclusion
Bibliographie
[...] On se demandera donc en quoi les mesures prises par les corps urbains ont contribué à l'amélioration du mode de vie des contemporains des XIII°-XV° siècles. Pour cela nous verrons dans un premier temps les différents aménagements urbains entrepris au cours de cette période de grande rénovation. Puis dans un second temps nous étudierons les différentes mesures et les moyens mis en œuvre afin d'établir au sein de la ville une véritable politique d'hygiène. Et enfin la troisième partie sera consacrée aux impératifs de sécurité ordonnés par les pouvoirs publics. [...]
[...] On peut ici donner l'exemple de la châtellenie de Bressuire où, en 1438, chaque feu roturier devait en théorie fournir un homme de 18 à 60 ans pour le guet, l'arrière guet ou la garde. Même les paysans alentour, qui venaient chercher protection dans un château, avaient les mêmes devoirs que les habitants de la châtellenie. Toutefois, et on l'a dit, la corvée de guet reste théorique pour un nombre important d'habitants de la châtellenie. Par exemple, les notables qui participent à la garde de jour ne participent pas au guet tout comme les officiers royaux. [...]
[...] Pour les fumiers on exige désormais leur évacuation dans les 48h à Poitiers et dans les 8 jours à Reims. Les municipalités qui ont des préoccupations d'hygiènes mettent en place un grand nettoyage le samedi, la veille des manifestations religieuses dominicales (Dijon-Douai-Lille) De plus dans certaines villes elles ne se contentent pas seulement de conseiller mais exige le nettoyage régulier des perrons, le débouchage des rigoles et mettent pour cela à disposition des collectivités de véritables déchetteries : des fosses à fiens des goufres des fosses à immondices maçonnées ou non, sont aménagés pour recueillir les bourriers intra et extra muros, en principe le plus loin possible des secteurs habités comme à Laon, Reims et Nantes. [...]
[...] On par rapport à notre époque, une sorte d'inversion de valeur. La violence contre les biens suscite à cette époque systématiquement un blâme de la société à l'inverse de la violence physique. Le vol provoque dans les communautés la peur et la dévastation. On est dans ce cas précis dans une véritable logique de bien commun puisque le vol inquiète surtout lorsqu'il met en péril la communauté et s'est pourquoi on trouve beaucoup plus de lettres de rémission pour les bagarres qui se terminent en homicide que pour les vols. [...]
[...] Les animaux par leur présence, gênent la circulation, causent des accidents et leurs odeurs empoisonnent l'air. Sans parler des déjections et de la boue qu'ils laissent après leur passage. Une situation préoccupante existe donc partout. Les immondices, les eaux usées engorgent la voieries et condamnent la population à vivre au milieu de l' excrémentiel et ce sont tout ces facteurs de pollution qui ont incités les citadins les plus avisés et les autorités conscient du danger crée par cela, à instaurer dès le XIIIème siècle, des mesures pour empêcher la prolifération des déchets dans les rues. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture