L'Empire byzantin a certes un héritage impérial romain et chrétien, mais il se distingue avant tout par son hellénisme. La langue grecque est en effet le coeur de la culture de l'Empire byzantin bien que les Chrétiens soient gênés des origines païennes de l'hellénisme d'où un rapport ambigu mais assumé. Ce n'est qu'à partir du XIIIe siècle que la science du grec constitue un aspect glorieux dans l'identité face à un Occident latinisé (...)
[...] Les Empereurs organisent des écoles de grande renommé comme Constantin VII Porphyrogénète ou Constantin IX Monomaque. A partir du XIIe apparait un fait nouveau, à savoir l'interventionnisme de l'Eglise dans les affaires d'éducation mit en place par décret impérial d'Alexis Ier Commène. La masse d'élèves augmente et l'enseignement prend des formes nouvelles pour se démocratiser. La prise de Constantinople de 1204 est un coup dur pour les écoles de la ville, mais grâce aux Empereurs de Nicée qui veillent sur l'éducation, l'enseignement reprend très vite en 1261 si bien que sous la dynastie des Paléologues, les lettres et les sciences connaissent un nouvel essor florissant. [...]
[...] L'institution de la Magnaure est une des plus importantes avec divers enseignements et par sa dimension elle reflète le manque de lieux d'éducation dans la capitale qui restent tout de même rares. Des sortes de cabinets réunissent aussi un érudit s'adressant à un groupe d'individus désireux d'acquérir son savoir, c'est ainsi que Photius participa à ce genre de réunion éducative. L'Eglise semble être en retrait par rapport à toute cette éducation, mais aucun document appuie ou ne réfute cette idée. Les documents épistolaires d'un maître nous ont permis de nous faire une meilleure idée de ce qu'était une école byzantine basée sur un unique professeur nommé le maïstôr. [...]
[...] Vers la fin du VIe siècle, le futur Pape que sera Grégoire le Grand se plaint même de ne pas trouver dans la capitale byzantine un homme de lettre bilingue compétent en grec et en latin ! L'ignorance du latin en Orient semble l'emporter même si quelques experts linguistiques sont employés à la chancellerie impériale dans le but de mener la diplomatie au mieux avec l'Occident latin. De son attachement antérieur avec la dignité impériale, il ne subsiste que difficilement des traces fossiles dans la tradition aulique. [...]
[...] Tout l'enseignement byzantin reste stable garantissant la bonne persistance de la culture. L'instruction s'exerce sur le plan privé principalement en commençant par des cours de lecture et d'écriture au terme desquels vers 12 ans, l'enfant clôt ses études pour les plus défavorisés. Quant aux autres, ils peuvent rentrer dans un milieu beaucoup plus érudit avec un approfondissement dans les lectures et de la grammaire mais également l'apprentissage de la rhétorique extrêmement importante pour pouvoir figurer dans l'élite à la fin de ce deuxième cycle éducatif. [...]
[...] Pour les juges le livre est le code où sont retranscrites toutes les lois impériales byzantines et pour les lettrés c'est l'objet suprême, maître de la culture ! Cependant la rareté marque la présence du livre car il atteint des prix extrêmement exorbitants et les bibliothèques publiques ne sont pas courantes. A Constantinople qui devaient sans doute être une des plus grande voire la plus grande de l'Empire byzantin, la bibliothèque de l'Université impériale aurait compté dans ses étagères jusqu'à volumes mais un incendie dévasta le bâtiment et ses trésors au milieu du Ve siècle. [...]
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