L'Empire byzantin est dirigé par un Empereur nommé Basileus mais aussi par le patriarche à la tête de l'Eglise orthodoxe. Il y a donc deux hommes d'importance qui sont placés en haut de la pyramide hiérarchique du monde byzantin et nous verrons qu'un des deux à tendance à dominer l'autre.
L'Eisagôgè permet de mieux comprendre cette relation si particulière et si complexe à définir correctement et équitablement à cause de nombreuses ambiguïtés et d'un manque d'écrits officiels (...)
[...] Selon les articles 5 et le patriarche est aussi le recours final ; en effet ces articles nous disent Ce que les Anciens, les Pères et les conciles ont ordonné et disposé, le patriarche seul doit l'interpréter pour l'article 5 du titre III et que les Pères, dans les conciles ont dans leur ressort, généralement et particulièrement, ont accompli et aménagé, le patriarche seul peut l'apprécier et le modifier. pour l'article 6. Il faut comprendre par là que les doctrines orthodoxes proposées par les Anciens et les Pères, c'est- à-dire les personnages qui par des écrits ou des exemples moraux ont contribué à établir la doctrine, comme des ecclésiastiques ou des Saints, ne peut-être travaillée que par le patriarche. Ainsi, le reste de la population y compris l'Empereur doit se contenter en bonne et dû forme de suivre cette doctrine sans chercher à commenter celle-ci. [...]
[...] Il y a donc deux hommes d'importance qui sont placés en haut de la pyramide hiérarchique du monde byzantin et nous verrons qu'un des deux à tendance à dominer l'autre. L'Eisagôgè permet de mieux comprendre cette relation si particulière et si complexe à définir correctement et équitablement à cause de nombreuses ambiguïtés et d'un manque d'écrits officiels. Ce document d'ordre législatif a été rédigé vers 880-888, en partie par le patriarche Photiôs (ou Photius en latin) qui a notamment écrit les titres, et par l'Empereur Basile Ier qui a voulu marquer de son empreinte un certain détachement par rapport au patriarche, c'est-à-dire les deux personnages au sommet du pays. [...]
[...] Cette intervention divine est d'autant plus forte quand l'Empereur est un usurpateur comme Basile Ier. Selon l'article 6 : L'Empereur doit interpréter les lois portées par les anciens et, d'après elles trancher lorsqu'il n'existe pas de loi c'est-à-dire que le pouvoir impérial décide en dernier ressort. Le Basileus en personne représente en effet la loi, car la législation c'est l'Empereur et à ce titre la dignité impériale revêt une faculté exclusive qui lui est donc réservée et nulle autre personne ne peut en bénéficier. [...]
[...] Il brosse une esquisse d'une constitution et définie un pouvoir à deux têtes réparti entre l'Empereur et le patriarche. Le thème du religieux est prédominant car c'est une base fondamentale à travers tout le texte. Ainsi on retrouve l'orthodoxie et la relation avec Dieu comme vecteur du pouvoir entre les deux personnages car ils ont chacun un rapport différent avec Dieu. La légitimité de l'Empereur est également un des points importants de ce texte législatif voulu par Basile Ier, qui est abordé avec le dévouement total de celui-ci pour son territoire, pour son pays et pour son peuple ainsi que le patriarche qui doit adopter un comportement de la même sorte. [...]
[...] Eisagôgè des Empereurs Basile, Léon et Alexandre Le texte sur lequel porte l'étude : TITRE II : DE L'EMPEREUR 1. L'Empereur est l'autorité légitime, le bien commun de tous les sujets ; il ne châtie ni ne récompense avec partialité, mais, comme bon agonothète, il distribue les justes prix L'Empereur a pour tâche de conserver et de sauvegarder par sa vertu les biens présents, de recouvrer par une application vigilante les biens perdus, d'acquérir par de justes victoires et par son zèle les biens manquants Le but final de l'Empereur est de faire le bien. [...]
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