Revenons sur ce que l'on a appelé invasions barbares, un tel terme peut laisser supposer que le phénomène a été rapide et particulièrement violent, or, ce ne fut pas le cas. Les invasions barbares n'ont pas déferlées sur le territoire de ce qui allait devenir la France en 476, date de la chute de l'Empire romain d'Occident. Les « barbares » avaient commencé à s'installer dans les frontières de l'Empire bien avant cette date, et la plupart du temps de manière naturelle, comme soldats pour l'armée de l'Empire puis comme colons (...)
[...] Hugues Capet arrive au pouvoir dans un contexte où le pouvoir royal est déconsidéré et il ne peut plus s'imposer au royaume, il doit gouverner un royaume qui n'est plus qu'un vaste conglomérat de seigneuries et de principautés, un royaume où des vassaux sont plus puissants que lui. Les règles vassaliques sont de mise : chaque vassal doit aide et soutien à son seigneur, chaque seigneur possède en son domaine le pouvoir de justice et de commandement. Le roi ne devient qu'un seigneur comme un autre. Le pouvoir est alors un pouvoir morcelé. [...]
[...] La langue mit également beaucoup de temps à unifier les différents territoires qui composaient la future France. La France était un ensemble de pays il faut comprendre que cela restera vrai jusqu'au 19ème siècle et que par certains aspects comme la résistance des identités régionales, c'est toujours vrai. L'école de la République se chargera de gommer les différences les plus importantes mais n'effacera pas les particularismes ni les patois. La France est une nation multilingues, et c'est dans tous les royaumes européens le même problème qui se pose, il n'y a pas d'unité linguistique ou culturelle. [...]
[...] Paris était la ville la plus peuplée du royaume, s'y trouvait l'évêché de Saint Denis, lieu à partir duquel rayonnait la foi chrétienne. C'est au 13ème siècle que Philippe Auguste décida de sédentariser les institutions de l'Etat à Paris, la ville la plus peuplée de tout l'Occident Chrétien. Il commença par y déposer ses archives, alors qu'elles suivaient le roi dans tous ses déplacements au risque d'être perdues, détériorées. Il fit construire une enceinte, paver des rues, pour faire de la ville la plus belle ville du royaume. Le centre administratif du royaume s'installa sur l'ile de la Cité. [...]
[...] Pourquoi une poussée barbare à la fin du 4ème siècle ? Comment peut-on expliquer une poussée des peuples barbares dès la fin du 4 ème siècle ? On suppose qu'à la fin du 4ème siècle, les conditions climatiques commencèrent à se dégrader brutalement, rendant difficile la vie des tribus. Ces tribus commencèrent donc à avancer vers l'ouest pour chercher des terres plus fertiles et des conditions climatiques plus clémentes, ces tribus n'étaient pas des tribus germaniques mais orientales. Ces tribus, aux mœurs violentes parmi lesquelles se trouvait les Huns, commencèrent à menacer les tribus germaniques qui elles se trouvaient plus proches des frontières de l'Empire romain d'Occident. [...]
[...] Après Charlemagne, l'unité de l'Empire se retrouva à nouveau menacée : par la volonté des Grands du Royaume d'accéder à une autonomie politique et par de nouvelles invasions. Les conflits internes au royaume entre successeurs ne firent qu'aggraver la situation interne de l'Empire et le fragilisèrent. En 843, l'Empire est à nouveau partagé : c'est le Traité de Verdun, c'est une date importante car c'est lors de ce partage que va naître la France dans ses frontières actuelles. L'Empire est partagé entre Francia Orientalis et Francia Occidentalis qui deviendra la France. [...]
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