Henri III, mécène, temps barbares, humaniste, arts littéraires, roi de France
Henri III aurait-il pu réussir en d'autres circonstances, tant dans le domaine politique que dans le domaine artistique ?
Henri III est le quatrième fils de Catherine de Médicis et d'Henri II, il avait peu de chances de régner. Il est aussi l'un des rois les plus controversés de l'histoire de France. Sa personnalité est fort complexe. Il est à la fois travaillé par des aspirations mystiques extrêmement fortes et soumis à de très nombreuses tentations de débauche. Il est politiquement déchiré entre sa volonté législative réformatrice et son impuissance politico-religieuse à rétablir la paix. Cela se retrouve dans les arts.
[...] Il embellit les palais royaux qui existent déjà : il aide sa mère à construire les Tuileries. Le roi a engagé des projets pour Fontainebleau. Il fait travailler Baptiste Androuet à la chapelle du Louvre. A Saint-Germain en Laye, il fait surélever des batîments et construire des jardins en terrasses. Il fait décorer Saint Germain par le peintre Toussaint Dubreuil (qu'on retrouve sous Henri IV avec la deuxième école de Fontainebleau). Il se préoccupe d'urbanisme, notamment en lançant la construction du Pont Neuf qu'Henri IV fait achever. [...]
[...] Henri III : le raffinement dans la tourmente ou Un mécène subtile en des temps barbares Henri III aurait-il pu réussir en d'autres circonstances, tant dans le domaine politique que dans le domaine artistique ? Henri III est le quatrième fils de Catherine de Médicis et d'Henri II, il avait peu de chances de régner. Il est aussi l'un des rois les plus controversés de l'histoire de France. Sa personnalité est fort complexe. Il est à la fois travaillé par des aspirations mystiques extrêmement fortes et soumis à de très nombreuses tentations de débauche. [...]
[...] C'est la même distance que celle que prend Philippe II au même moment en Espagne et que celle que prendra Louis XIV. Cette distance symbolique ne peut être rompue que par la faveur royale. Henri III est obligé de retirer ce dîner derrière les barrières sous la pression des courtisans. En 1585, il est rétabli. Autre moyen de se distinguer et de se créer un réseau de fidèle : la création de l'Ordre du Saint-Esprit. Il est considéré comme un ordre supérieur à celui de Louis XI (Ordre de Saint-Michel). Il devient l'ordre le plus convoité par la noblesse. [...]
[...] Henri a aussi été formé par Jean-Paul de Selve, un érudit qui a beaucoup voyagé en tant que diplomate, évêque de Saint-Flour. Henri reçoit une éducation de noble : équitation (par François de Carnavalet), escrime. Adulte, Henri III se remet au Latin. C'est un roi qui a vite le sens du paraître, il est très tôt en représentation : adolescent, on le fait jouer à la cour dans des pièces de théâtre. Il appartient à cette cour qui se déplace (tour de France de Charles il participe aux entrées royales, aux ballets, aux mascarades. [...]
[...] Un esprit raffiné et une formation humaniste Selon le philosophe Amyot, Henri est un élève doué, plus fin que François Ier dans sa recherche esthétique. A sa naissance, il s'appelle Alexandre-Edouard. Il est d'un naturel railleur, persifleur, voire dissimulé. Il présente une intelligence vive, c'est un très bon orateur. Il a une recherche vestimentaire et une hygiène corporelle assez rare à sa cour, pour cela on le juge efféminé. Son raffinement tranche sur beaucoup de princes et de grands seigneurs ; le temps des guerres de religion ne favorise pas le raffinement. [...]
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