Ce texte présente la vision d'un ecclésiastique de l'organisation sociale de l'époque médiévale du 11ème siècle. Ce texte est extrait d'un poème Carmen ad Robertum regem, écrit par Adalbéron pour le Roi Robert. Adalbéron de Laon dit Ascelin [940-1030] est issu de la haute noblesse, il fut chanoine de Metz, puis Lothaire, roi carolingien en fit son chancelier. Il prend des positions très hostiles au monachisme clunisien et y formule, l'un des premiers avec Gérard de Cambrai, l'idée d'une structure ternaire de la société, inspirée de la Cité de Dieu chez Saint Augustin.
Le 11ème siècle s'inscrit dans un nouveau mouvement, une nouvelle évolution. En effet, depuis la situation se transforme et se différencie des précédents siècles de l ?époque médiévale (...)
[...] Ainsi, cet assemblage triple n'en est pas moins un; c'est ainsi que la loi a pu triompher, et le monde jouir de la paix Commentaire Ce texte présente la vision d'un ecclésiastique de l'organisation sociale de l'époque médiévale du 11ème siècle. Ce texte est extrait d'un poème Carmen ad Robertum regem, écrit par Adalbéron pour le Roi Robert. Adalbéron de Laon dit Ascelin [940-1030] est issu de la haute noblesse, il fut chanoine de Metz, puis Lothaire, roi carolingien en fit son chancelier. Il prend des positions très hostiles au monachisme clunisien et y formule, l'un des premiers avec Gérard de Cambrai, l'idée d'une structure ternaire de la société, inspirée de la Cité de Dieu chez Saint Augustin. [...]
[...] Adalbéron, pour désigner des groupes sociaux emploie les mots classes mais en réalité il s'agit plutôt de corps un mot qu'il emploie aussi. En effet, la société médiévale est une société sans classe. Elle est divisée en ordres, en corps mais non en classes. La différence entre ces deux termes est la suivante : la classe est un phénomène socio- économique qui se manifeste par l'habitat, la façon de vivre, le niveau de vie, le genre de travail. L'ordre est quant à lui un phénomène fonctionnel et juridique. [...]
[...] La bourgeoisie urbaine est aussi à l‘origine de production de richesse à travers le commerce notamment. L'idée importante du texte est qu'il existe une interdépendance entre ces trois ordres Ces trois parties qui coexistent ne souffrent pas d'être disjointes; les services rendus par l'une sont la condition des œuvres des deux autres : chacune à son tour se charge de soulager l'ensemble Ainsi, ceux qui travaillent, nourrissent les ecclésiastiques et les chevaliers parce que les mêmes chevaliers les protègent, et les ecclésiastiques prient pour le salut de tous. [...]
[...] Or la terre est la principale source de richesse au Moyen-âge. De plus, sa distribution dans le cadre de la vassalité permet d'établir des liens clientélistes qui accroissent encore plus leur richesse, et leur puissance. Enfin, dans le cadre de la seigneurie, principal lieu de vie de l'homme au Moyen-âge, le seigneur agit en maître : ainsi a-t-on pu parler de terrorisme seigneurial à l'égard des paysans travaillant pour eux. L'Eglise, aussi, est implicitement placée dans une hiérarchie qui lui est favorable. [...]
[...] De cette manière, l'Eglise légitime le pouvoir royal, le roi et l'empereur sont en effet deux phares de la chrétienté. En effet, ce qui sépare le plus sûrement le Roi des autres autorités politiques, est son caractère sacré, et son principal appui est celui de l'Eglise. L'Eglise garde la théorie du pouvoir politique unique et centralisé c'est par leur gouvernement que nous voyons assurée la solidité de l'Etat Cela sert considérablement le prestige du Roi. Il est sacré à Reims er reçoit l'onction. Il reçoit aussi de l'Eglise la couronne et le sceptre. [...]
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