Selon Carl von Clausewitz, stratège militaire prussien du XIXe siècle, la guerre est "un acte de violence dont l'objet est de contraindre l'adversaire à se plier à notre volonté". Au cours de ce millénaire, la guerre prit une dimension importante et connut une évolution majeure.
Comment la guerre est-elle menée au Moyen-Âge ?
I. Pour étudier la guerre, il importe avant tout de connaître ses forces et l'armement dont elles disposent.
1. L'infanterie a longtemps occupé la place centrale dans les armées. Jusqu'au IXe siècle, elle est la principale force de combat. Les troupes à pied étaient un élément important de toutes les armées du Moyen Âge (...)
[...] Le principal navire de guerre de la flotte byzantine au début du Moyen Âge était le dromon, une version évoluée des anciens navires à rames tels que la trirème gréco-romaine. Un dromon caractéristique était long et étroit afin d'accroître la vitesse de navigation. L'énergie était fournie par 50 à 200 rameurs et des voiles latines. Un mât était placé au milieu de la partie avant et arrière du bateau. Un crochet était fixé à la proue permettant de harponner les vaisseaux ennemis avant de procéder à l'abordage. Les béliers étaient rarement utilisés. Des plates-formes étaient construites au centre, à la proue et à la poupe du navire. [...]
[...] Les équipages des deux camps lançaient l'attaque avec des flèches alors que les navires se rapprochaient. Cette pratique avait pour objectif principal de neutraliser l'équipage et les soldats ennemis. Les navires dans cette partie de l'océan n'avaient pas la possibilité de donner des coups de bélier. Il n'existait pas d'arme capable de causer d'importants dommages matériels à un bateau jusqu'à ce que le canon apparaisse au XIVième siècle. Quelques 400 navires de guerre anglais et français conçus sur le modèle des cogges et transportant d'importants contingents d'archers et de fantassins s'affrontèrent lors de la fameuse bataille navale de Sluys en 1340, au début de la guerre de Cent Ans. [...]
[...] L'équitation était une autre caractéristique par laquelle les chevaliers d'élite se distinguaient du commun. Le cheval servait à la chasse, loisir important de la noblesse. Généralement, il y avait trois divisions de cavalerie, la première vague devait enfoncer l'ennemi, le gêner et le disperser, pour que les deux suivantes vagues puissent le mettre en déroute. Les chevaliers, qui étaient l'élite de l'armée obéissait rarement aux ordres, ils combattaient uniquement pour leur gloire personnelle, la victoire n'était qu'au second plan. Parfois, les stratèges mettaient leurs cavaliers à pied à combattre avec les fantassins en renfort, on se plaçait derrière des dispositifs (pieux, tranchées) pour contrer des charges. [...]
[...] Les Vikings l'utilisaient rarement dans les batailles navales. Lorsque c'était le cas, on rapporte qu'ils attachaient plusieurs de ces navires entre eux afin de former une plate-forme pour le combat au corps à corps. Les drakkars étaient actionnés par des rames avant que n'apparaissent les voiles au VIIIième ou IXième siècle. Bien qu'ils semblaient fragiles et inadaptés à la navigation, leurs répliques modernes ont confirmé leur excellente navigabilité. La portée supplémentaire offerte par l'ajout de voiles explique en partie pourquoi les Vikings commencèrent à effectuer des raids maritimes au IXième siècle. [...]
[...] Les assiégés recouraient aussi à ces engins dans le but de détruire l'artillerie adverse. Dans "Les chroniques" de Froissart, lors du siège de Mortagne de 1340, les Valenciennois construisirent un trébuchet: "un trés bel engien et bien gettant, qui portoit grosses pieres jusques dedens le ville et au chastiel". Les assiégés répliquèrent en fabriquant un engin plus petit: au premier coup, la pierre tomba à douze pieds de l'engin de Valenciennes, le deuxième juste à côté et le troisième détruisit la machine: "[elle] fut si bien apointié que elle feri l'engien parmi le fleche et le rompi en deux moitiés". [...]
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