Empire byzantin, dynastie macédonienne (867-fin du Xème siècle), guerre byzantine, révolte des aristocrates, querelle iconoclaste, guerres bulgares, thalassocratie byzantine
En 395, à la mort de Théodose Ier et face aux menaces que représentent les invasions barbares, l'Empire romain est séparé en deux : l'Empire romain d'Occident et l'Empire romain d'Orient. Cet Empire romain d'Orient, que l'on appelle également Empire byzantin du nom de l'antique cité grecque Byzance, est un Empire romain, chrétien de par la conversion de Constantin en 312 puis l'édit de Milan en 313 qui rétablit la liberté de culte, oriental et de langue grecque.
À la tête de cet Empire byzantin, plusieurs dynasties d'empereurs, de basileus, se sont succédé, à l'instar des Justiniens (518-610), des Héraclides (610-716), des Isauriens (717-802) jusqu'à arriver à la dynastie qui nous intéresse, à savoir la dynastie macédonienne qui régna sur l'Empire byzantin de 867 à 1056. La guerre est très présente au sein de la dynastie macédonienne, à la fois sous forme de conquêtes, mais aussi sous forme de transformations structurelles sociales dans la manière de se défendre ou même pour les empereurs de diriger les hommes. C'est en ce double sens qu'il faut ici entendre le terme "guerre ".
[...] On estime qu'à partir de 911/912, le salaire des stratèges s'élèverait de dix à quarante livres environ. Cet argent sert en partie à financer les fonctionnaires directement sous leurs ordres à l'instar des gardes, ou bien d'entretenir leur palais. Afin de rémunérer la totalité des officiers qui composent l'Empire byzantin, on estime que l'empereur verse chaque année plusieurs tonnes d'or, et cela sans compter les stratiôtes, qui ne sont pas des soldats à plein temps. À cela, il faut ajouter toutes les dépenses en entretien de navires ou d'équipements militaires. [...]
[...] Ainsi en reprenant des territoires méditerranéens, l'Empire byzantin retrouve une hégémonie navale presque comparable à celle que fut l'Athènes classique et retrouve son statut de Thalassocratie. Par ailleurs, ce qui marque l'apogée territorial de l'Empire byzantin pendant la dynastie macédonienne, c'est sa reconquête de l'Orient dont la première manifestation survient en 934 lorsque le général des armées sous le règne de Romain Ier de Lécapène (920-944), Jean Kourkouas, reprit définitivement Mélitène, forteresse légionnaire située sur les rives d'un affluent de l'Euphrate, pourtant aux mains des Arabes. [...]
[...] De grandes familles se révoltent et notamment des alliés de l'Empire, à l'instar des Phocas ou des Bardas. Basile II mit dix ans à se défaire des riches dignitaires d'Asie Mineure et à se débarrasser notamment de Bardas Skléros et Bardas Phokas, deux grands aristocrates meneurs de cette révolte. Cette victoire byzantine n'a pu se faire qu'avec l'aide et le soutien des Russes en la personne de Vladimir. Certaines familles à l'image notamment de celle d'Eustathe Maléïnos avaient réussi à rassembler des milices de deux mille hommes. [...]
[...] Alors dans une optique de protection de leur territoire, les Macédoniens ont procédé à quelques remaniements militaires axés particulièrement sur un phénomène de centralisation du pouvoir militaire. Cependant dans un premier temps le pouvoir souhaite conserver ce véritable atout local que sont les stratiôtes, c'est pourquoi au Xe siècle et plus précisément sous le règne de Constantin VII (913-959), ceux-ci voient leurs terres récupérées par l'armée. Il ne s'agit pas d'une confiscation, mais d'un véritable enrôlement des terres du stratiôte. En plus de l'homme, on inscrit désormais sur le registre militaire son domaine, qui dès lors ne peut être cédé. [...]
[...] Il s'agit alors de poursuivre la conquête byzantine qui avait déjà commencé à s'opérer entre la moitié du VIIIe siècle et 867. Mais c'est sous la tutelle des Macédoniens que cette politique d'expansion a été la plus prolifique. L'affrontement avec les Bulgares est primordial pour l'Empire byzantin dans le cadre de sa reconquête à l'Ouest en vue d'avoir la main mise sur les Balkans, d'autant plus, que cette rivalité se prolonge tout au long du règne de la dynastie macédonienne. [...]
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