Par leur expression du "moi" et leur style intimiste, les écrits des trobairitz s'apparentent à des journaux intimes. Une femme fait exception : il s'agit de Gormonda de Montpellier. Elle est considérée aujourd'hui comme la seule femme ayant écrit un sirventès politique. Cet écrit est une défense, une réaction aux attaques anti-papautés de ses contemporains occitans durant la Croisade contre les Albigeois ; il réfute point par point le sirventès de Guillem Figueira (...)
[...] Rieger (Angelica), Un sirventes féminin la trobairitz Gormonda de Montpellier dans Actes du premier congrès international de l'Association Internationale d'Etudes Occitanes, édités par Ricketts (Peter Londres, A.I.E.O pp. 423-455. Sites Internet Gormonda de Montpelhier sur Montpelhièr l'occitana paginas oèb d'occitan montpelhieirenc URL : http://www3.webng.com/lengadoc/gormonda_comentari.htm ( 18.11 .08). Théroux-Bénoni (Lori-Anne), Les écrits des trobairitz sur Les écrits féminins non-fictionnels du Moyen Âge au XVIIIe siècle. Un inventaire raisonné. URL : http://aix1.uottawa.ca/~margirou/Contributions/trobairi.htm ( 18.11 .08). Table des matières Théroux-Bénoni (Lori-Anne), Les écrits des trobairitz sur Les écrits féminins non-fictionnels du Moyen Âge au XVIIIe siècle. [...]
[...] Cette définition ne correspond pas à la représentation que Gormonda se fait des Cathares : elle estime en effet qu'ils ne font que prolonger la guerre en refusant de se soumettre et d'accepter Rome. Cela ajouté à l'idée répandue par l'Eglise, il lui semble évident que les Cathares sont des hérétiques. Dans son sirventès, Gormonda s'en prend d'abord à Guillem qu'elle traite de fou enragé et d'homme perfide parce qu'il s'oppose à Rome et qu'il colporte des inepties sur la papauté (trop se fenh arditz, quar de Roma ditz mal, vv.11-13). [...]
[...] Rieger (Angelica), Un sirventes féminin la trobairitz Gormonda de Montpellier dans Actes du premier congrès international de l'Association Internationale d'Etudes Occitanes, édités par Ricketts (Peter Londres, A.I.E.O pp. 423-455. La Dame Germonde dans Clément (François) et alii, Histoire littéraire de la France: ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres de l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), tome XVIII, Paris, Firmin Didot frères p Article 89 de la Charte de Coutumes et Libertés de Montpellier signée le 15 aout 1204. [...]
[...] Il faut cependant noter qu'il reste un croyant, respectant Rome et la papauté Gormonda de Montpellier et Guillem Figueira Nous ne savons pas beaucoup de choses sur Gormonda si ce n'est son nom et qu'elle vivait au XIIIe siècle à Montpellier. Nous n'avons conservé d'elle qu'un sirventès. Ce sirventès est intéressant par son caractère polémiste et parce qu'il prend la défense de la papauté. Son appartenance au milieu clérical peut être avancée, expliquant ainsi sa formation littéraire, théologique et idéologique. Gormonda ne serait pas la seule femme ayant composé un sirventès. [...]
[...] Gormonda reprend de Guillem le topique de la cécité qu'elle inverse. Ce ne sont plus les fidèles de l'Eglise catholique qui sont comparés à des aveugles mais les Cathares qui ne voient pas la Vérité. Cette comparaison fait clairement référence à la parabole de l'aveugle. Or, les théologiens s'accordent à dire que ce miracle est une métaphore pour signifier que Jésus a rendu l'aveugle croyant et réceptif à la parole de Dieu. Les aveugles sont donc ceux qui refusent de voir la Vérité divine. [...]
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