L'abjuration de Henri IV (1593) réaffirme le caractère sacré de la Monarchie. Elle symbolise également la suprématie de la raison sur les passions, selon les nouveaux principes stoïciens. En conséquence, elle doit engendrer l'obéissance.
Le souvenir des guerres de religion, dues à une monarchie ballotée entre différents partis, a inspiré un Etat resacralisé et donc assez mystérieux, dépersonnifié et hors de la portée humaine. Cette monarchie abstraite sera toutefois confrontée aux réalités du gouvernement et à une nécessaire incarnation du pouvoir. Ce dilemme marquera le grand siècle de 1610 à 1715.
[...] Il ne s'est pas rendu compte de l'ombre qu'il faisait ainsi au roi. Non seulement, il froissait l'ego de Louis XIV mais peut-être visait il un certaine conquête du pouvoir. Le roi ne pouvait l'admettre. Colbert est chargé du procès de Fouquet et devient surintendant des Finances. Il provoque la banqueroute, annule des rentes et poursuit les fermiers récoltant l'impôt tout en protégeant ses propres acquis et ceux de sa famille. Il centralise tous les pouvoirs sur lui et s'adjoint d'autres portefeuilles. [...]
[...] La révocation de l'Edit de Nantes L'édit de Nantes d'Avril 1598 est révoqué par l'Edit de Fontainebleau le 17 octobre 1785. C'est une exception dans la pratique administrative française que d'avoir un texte abolissant un autre texte. L'édit de Nantes donnait la liberté de culte aux protestants. Il limitait les lieux de culte mais leur donnait une centaine de villes où ils pourraient se réfugier en cas de troubles et des chambres particulières auprès des parlements de Paris, Grenoble, Toulouse et Bordeaux. [...]
[...] Il propose la réunion régulière des Etats Généraux tous les trois ans. Il évoque la notion de corps de la nation. L'esprit des Lumières pointe. Versailles : le cérémonial de la Cour La cérémonial de la Cour selon Louis XIV, pour objectif de montrer, aux yeux de tous et au peuple, qu'il n'y a qu'un souverain et que c'est bien lui qui gouverne. Il stipule à chacun son rôle et sa place. C'est un moyen de mettre de l'ordre au sein de la Cour et de la société. [...]
[...] La fronde fut le dernier sursaut de l'ancienne société attachée à d'autres formes politiques. L'ascension de Colbert Contrairement à la légende, Colbert est issu d'une famille de commerçants et banquiers déjà bien implantés à la cour et notamment auprès de Marie de Médicis et de Concini. Jean Baptiste Colbert acquiert différentes charges qui vont également l'introduire auprès de Le Tellier. Mazarin l'appelle à son service personnel pour gérer ses avoirs et le consolider après la fronde. A la mort de Mazarin, Louis XIV décide de gouverner sans premier ministre. [...]
[...] Bossuet était un partisan de la monarchie absolue. Dans la mesure où le pouvoir lui vient du ciel, "l'autorité royale est soumise à la raison". Cela garde le roi de la dictature et de l'arbitraire. "Le prince doit connaître les hommes . Il faut qu'il connaisse le naturel de son peuple." En conséquence, les sujets doivent se laisser guider. Ils n'ont que des devoirs et peu de droits. Fénelon critique ouvertement la politique royale et les guerres: "Vous avez détruit la moitié des forces réelles du dedans de votre Etat pour défendre de vaines conquêtes du dehors . [...]
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