Sous l'Ancien Régime, la forêt jouait, dans une civilisation fondée sur l'eau et le bois, un rôle essentiel dans la vie quotidienne des habitants du royaume, habitants ruraux surtout (90 % de la population) mais aussi citadins. L'agriculture est en effet fondée sur l'association de la culture et de l'élevage et la symbiose entre plaine et forêt est forte. L'espace forestier est donc un enjeu : comment la monarchie française parvient-elle progressivement à contrôler la forêt, ressource indispensable à l'Etat comme à la population ? Nous expliquerons d'abord pourquoi la forêt est une ressource indispensable à l'époque moderne puis nous verrons comment la monarchie administre l'espace forestier avant d'examiner enfin les conséquences du take-off industriel du XVIIIème siècle sur la forêt française.
[...] En 1661, la forêt est donc dans une situation critique. C'est pourquoi L'action de Colbert et l'ordonnance de 1669 Colbert est conscient que le roi a besoin de bois pour sa flotte. La France est en effet en retard sur le plan de sa marine par rapport à des pays comme l'Angleterre ou les Provinces-Unies. La monarchie souhaite aussi que les villes soient bien approvisionnées en bois pour éviter les émotions populaires. Dès 1661, Colbert, conscient de la situation, décide donc une réformation générale des forêts du domaine royal. [...]
[...] Cette pénurie entraîne donc une hausse du prix du bois, qu'il soit destiné à être utilisé comme combustible ou comme matériau. On estime en effet que le prix du bois a été multiplié par 4 entre 1770 et 1810. Mais déjà en 1789 on dénonce dans les cahiers de doléances la pénurie de bois qui provoque des dissensions locales : entre les paysans pauvres et l'administration, entre les communautés d'habitants et les seigneurs. Conclusion La monarchie française est parvenue, sous l'Ancien Régime, par le biais d'une administration toujours plus complète, à contrôler l'espace sylvicole français. [...]
[...] La forêt sous l'Ancien Régime Sous l'Ancien Régime, la forêt jouait, dans une civilisation fondée sur l'eau et le bois, un rôle essentiel dans la vie quotidienne des habitants du royaume, habitants ruraux surtout ( de la population) mais aussi citadins. L'agriculture est en effet fondée sur l'association de la culture et de l'élevage et la symbiose entre plaine et forêt est forte. L'espace forestier est donc un enjeu : comment la monarchie française parvient-elle progressivement à contrôler la forêt, ressource indispensable à l'Etat comme à la population ? [...]
[...] II/ Le contrôle de la monarchie sur la forêt Etendue et état de la forêt jusqu'à Louis XIV La France n'a en fait jamais manqué de bois. Avec un taux de boisement compris entre 13 et elle a de quoi susciter l'envie de ses alliées comme de ses adversaires. Autre atout aussi : les bois domaniaux représentent plus du dixième de la superficie forestière du royaume, ce qui facilite l'approvisionnement des arsenaux. Comment est-elle administrée ? Jusque dans la 1ère moitié du XVIème siècle l'entière responsabilité du service forestier avait été confiée à un familier du roi. [...]
[...] En effet, Colbert et ses collaborateurs craignaient déjà au XVIIème siècle l'épuisement des forêts françaises et en 1789, la crainte persiste et semble être, de manière plus générale, une fièvre récurrente au XVIIIème siècle. Avec la Révolution, la situation ne s'arrangera pas : de 1790 à 1797, les assemblées révolutionnaires amputent l'institution forestière. Le désordre gagne les forêts qui ne sont plus entretenues et les paysans se servent comme bon leur semble. L'Empire ressuscite bien cette institution forestière mais dans les forêts la situation s'aggrave, le nombre des loups augmentant car il n'y a plus de battues seigneuriales. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture