Fondation d'une petite école, Angleterre, song school, collèges, école de grammaire, maison des écoliers de Wotton-Under-Edge, écoles ecclésiastiques et collégiales
À partir du XIe siècle, l'écrit se développe avec les besoins de la société. Alors que la tradition orale dominait, l'écrit devient plus important et surtout plus crédible, car il préserve des traces écrites des événements. À la fin du XIIIe siècle, en Angleterre, l'écrit est ancré dans le domaine du droit et de la justice royale, de la gestion… Avec cet essor de l'écrit, de grands centres culturels sont fondés en Europe, et notamment en Italie, Espagne, France où vont se former les clercs anglo-normands… En Angleterre, réside un « paradoxe scolaire » qui oppose cette nouvelle démarche écrite à l'absence d'écoles majeures. Les cathédrales ont bien des écoles, mais elles n'ont pas de vocation scolaire particulière. Il existe dès le début du XIe siècle, des écoles de grammaire qui est la base des sciences du langage et un réseau de « petites écoles », appelées Song school où on apprenait aux enfants à s'exprimer en chantant, à lire, écrire et compter. À partir de la fin du XIIe siècle, des collèges apparaissent en Europe, mais en Angleterre cette nouveauté arrive plus tardivement. Ils sont, en grande majorité, dirigés par des ecclésiastiques, mais, peu à peu, des laïcs ouvrent leurs établissements privés.
[...] Il est le seul garçon de la fratrie, avec sept sœurs, donc c'est lui qui touche l'héritage de son père qui l'utilise pour construire ce collège. Ses sœurs et leurs enfants n'ont pas eu accès à l'héritage. Le collège tient sa renommée du fait qu'il soit le premier à avoir présenté des statuts qui se présentent comme une constitution administrant les objectifs du collège, ainsi que son organisation et ses caractéristiques. Ces statuts ont d'abord été élaborés, en 1274, pour une maison des savants que Walter de Merton avait établie à Malden et qui se composait alors de plusieurs bâtiments et le collège a ensuite été transféré à Oxford. [...]
[...] Le titre de maitre s'acquiert, au XIIe siècle, par la réputation scientifique de la personne concernée. La charte de la maison des écoliers de Wotton-Under- Edge annonce l'élection de John Stone comme prêtre et maitre des arts (ligne 28). Le choix a été fait par Catherine de Berkeley, Walter Burnet et William Pendock qui recherchaient des qualités humaines : un homme prudent et discret, approuvé tant pour ses mœurs (ligne 29). Leur choix s'est aussi basé sur des qualités professionnelles : approuvé tant pour ses mœurs que pour sa science, pour être le maitre de la même maison, pour y enseigner et diriger l'école (lignes 29-30). [...]
[...] Il lui aussi, été choisi pour sa réputation d'homme instruit et compétent dans son domaine. D'après John de Trevisa, écrivain et traducteur, c'est lui qui sera à l'initiative de l'enseignement en anglais, à la place du français, ce qui prouve l'influence qu'il a pu avoir comme maitre et intellectuel. D'après les travaux de Jean-Philippe Genet, le statut de maitre d'école n'est pas vraiment valorisé. Tous les maitres n'ont pas reçu l'enseignement de l'université. La majorité des maitres des écoles sont des clercs moins formés ou des laïcs. [...]
[...] Certaines écoles présentent un lien plus étroit avec le christianisme, car leur travail éducatif est dirigé directement vers la formation de nouveaux clercs, comme c'est le cas pour les écoles des cathédrales. Nous allons maintenant nous intéresser au fonctionnement de ces établissements scolaires. II) Le fonctionnement des petites écoles 1. L'organisation Les petites écoles peuvent avoir des statuts différents, mais leur organisation reste similaire. Si nous étudions le College Merton et l'école de Wotton-Under-Edge, ce sont deux établissements qui s'organisent en collégialité. [...]
[...] Elle entreprend donc une démarche éducative. C'est aussi le cas du Merton College que le fondateur veut dédier à l'éducation de ses neveux en particulier, mais des enfants, en général. Catherine de Berkeley explique en partie ce phénomène du désintérêt de la population par la pauvreté donc la fondation des écoles répond aussi à un besoin social et économique. Elle répond aussi à un autre besoin, qui n'est pas à négliger, qui est le rapport de la population à la religion. [...]
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