Quel est le fonctionnement de l'abbaye de Cluny et quel est le quotidien de ceux qui y vivent?

Thèmes abordés

Abbaye de Cluny, fonctionnement, Guillaume Ier dit le Pieux, monastère bénédictin, empire carolingien, Benoît d'Aniane, moines

Résumé du document

L'histoire de Cluny commence en septembre de l'année 909 ou 910, lorsque Guillaume Ier dit le Pieux, comte de Mâcon et duc d'Aquitaine, fait don de sa villa (exploitation agricole issue de l'époque romaine) de Cluny pour qu'y soit fondé un monastère bénédictin, qu'il place sous la direction spirituelle de l'abbé Bernon, abbé de Baume (Jura). Ce dernier y réunit douze moines, avec lesquels il va s'atteler à la construction de l'église et des bâtiments conventuels (accolés à l'église). Monastère bénédictin= obéissant à la règle de Saint-Benoît, prévoyant entre autres que les moines soient dirigés par un abbé et qu'ils partagent leur temps entre prière et travaux manuels, et qui va être diffusée notamment par Benoît d'Aniane dans tous les monastères de l'empire carolingien.

Extraits

[...] Le novice est convié à s'initier à la vie monastique, astreint à un règlement rude l'obligeant au silence, et laissant du temps pour la méditation. Ils peuvent parler entre eux et avec leur maître mais en aucun cas s'entretenir avec les moines, même si assouplissement. À leur côté, certains ne sont pas de vrais moines (ne participent pas à tous les offices, ne disent pas tous les vœux, uniquement le vœu d'obéissance): ce sont les convers, ou frères lais, logeant dans la malgouverne dans le quartier des frères laïcs. [...]

[...] Il peut disposer, de subalternes pour les tâches spécialisées (garde du vin, grainetier, jardinier, réfectorier ou encore connétable qui gère les écurie). Le chambrier quant à lui a un office tout à fait autonome et devient prééminent au fil du temps car il gère les finances de la communauté, de fait dès que le système économique devient monétaire et basé sur les échanges, sa fonction est essentielle. L'infirmier a une tâche spécifique, à la x matérielle, morale et religieuse puisque le soin des malades réside dans la règle de St- Benoît. [...]

[...] Il doit tenir à jour la liste de tous les ouvrages de l'abbaye, les classer afin qu'on puisse facilement les retrouver, noter ceux qui sont prêtés à tel ou tel frère pour la lectio divina, veiller à leur bonne conservation, éventuellement les réparer. Il est en outre responsable du scriptorium l'atelier d'écriture et de copie de manuscrits. Dès le XIIe il exerce également la fonction de préchantre, responsable du chant et du déroulement des offices quotidiens. L'aumônier, mandataire de l'abbé auprès des pauvres, secours aux nécessiteux/misérables/malades obligation monastique. [...]

[...] L'hospitalité étant une vertu, on la pratique avec ardeur, à l'égard des clercs comme des laïcs. L'hôtellerie forme dès Odilon un bâtiment spécial de 50m de long disposant d'un dortoir et d'un réfectoire. Les officiers ayant une fonction religieuse Officier plus important = sacristain, chargé de l'église et son entretien ainsi que du mobilier du culte, en d'autres termes veille à l'ordre des bâtiments/objets. Prépare et dirige l'ordonnance des cérémonies, fonction primordiale donc dans un ordre où la prière et l'office divin ont un rôle majeur. [...]

[...] Quel est le fonctionnement de l'abbaye de Cluny et quel est le quotidien de ceux qui y vivent? La première partie nous permettra de dresser un plan d'ensemble de l'abbaye et de ses bâtiments, puis nous nous tournerons dans un second temps vers le quotidien des hommes qui y résident. Enfin, nous verrons plus en détail les fonctions occupées par chacun. Plan d'ensemble Les bâtiments conventuels Un monastère clunisien, comme tout monastère bénédictin, c'est une église flanquée d'un cloître sur lequel s'ouvrent diverses salles (capitulaire, réfectoire, bibliothèque) surmontées de dortoirs formant en quelque sorte le bloc central autour duquel se distribuent d'autres locaux: pour le travail (ateliers, moulin), pour la conservation des produits (greniers, cellier), pour lé bétail (écuries, étables), mais aussi pour le logement des novices, les soins aux malades, l'accueil des hôtes/pauvres. [...]