Autour de l'an mil la ville de Florence compte 6 000 habitants et c'est une des plus importantes villes d'Italie. Cependant c'est avec le phénomène d'indépendance des cités italiennes entamé au XIe siècle, que Florence commence à prendre son essor. Les citadins ont alors conscience d'appartenir à une même communauté.
Ils veulent se détacher de l'autorité d'un souverain très peu présent, voire jamais, dans leur cité. Ceux qui détiennent les Regalia sur Florence, ainsi que sur la majorité des autres communes d'Italie, sont les empereurs du Saint-Empire romain germanique : Henri IV (1056-1106), Henri V (1106-1125), Lothaire III (1125-1137), Conrad III (1138-1152) et Frederic Ier Barbarossa (1152-1190).
L'obtention de l'indépendance passe par une lutte armée, car l'empereur n'est guère enthousiaste à l'idée de perdre ses territoires. Firenze engage donc le conflit contre le souverain germanique en 1076, en se rangeant dans la Ligue lombarde, aux côtés du pape Grégoire VII.
Les deux souverains s'affrontent dans le cadre d'une perpétuelle lutte entre l'Empire et le sacerdoce, au sujet des investitures. En 1115, Florence se déclare libre commune et s'affranchit du pouvoir temporel représenté par Henri V, et du pouvoir spirituel, c'est-à-dire de l'évêque de la ville. C'est à partir de ce moment que débute l'histoire officielle de la commune florentine.
Jusqu'à l'avènement de la seigneurie à la fin du XIVe siècle, la ville va s'autogérer, non sans mal, pendant presque 300 ans et devenir un pôle incontournable du réseau urbain italien.
[...] Ce popolo s'est finalement emparé du pouvoir au milieu du XIIIe siècle et le conservera jalousement jusqu'à l'établissement des seigneuries à la fin du XIVe siècle. Les luttes internes n'ont cependant pas empêché la ville de se développer, notamment grâce à l'impulsion de sa bourgeoisie, véritable moteur économique. Cette croissance, bien que tardive puisque intervenant au XIIIe siècle, est caractérisée en particulier par sa population : celle-ci atteint un des plus hauts niveaux de l'Occident médiéval soit plus de personnes. [...]
[...] Le premier podestat de Florence apparaît en 1207. Il est assisté de 2 conseils dans sa tâche : un conseil général de 300 personnes qui représentent les corporations de métiers, et un conseil spécial regroupant 90 personnes dont les consuls. Il faut souligner le fait que ce recours au podestat ne s'impose pas subitement : on fait appel à lui en période de crise puis ensuite on revient aux consuls. La prise du pouvoir par le popolo L'équilibre politique est cependant rompu en 1216, et ce, à cause d'un simple conflit entre deux grandes familles, les Buondelmonte et les Amidei : le fils de la première famille ayant refusé d'épouser la fille de la seconde, ce qui a provoqué la colère et les représailles sanglantes des Amidei. [...]
[...] Ouvrage général traitant de l'histoire de la ville, de ses origines jusqu'en 1995. Pierre ANTONETTI, La vie quotidienne à Florence au temps de Dante, Hachette, novembre 1992. Cette fois l'auteur écrit l'histoire de Florence pendant son apogée. François MENANT, L'Italie des communes (1100-1350), Belin, octobre 2005. L'auteur explique la singularité des villes du Nord et du Centre de l'Italie durant la période communale. Georges JEHEL, Les villes d'Italie du XIIe au milieu du XIVe siècle, Éditions du temps, juillet 2004. [...]
[...] Les origines de cette ville remontent au Xe av J-C. À l'époque ce n'était qu'un simple habitat italique. Au IIIe siècle, c'est le siège du gouverneur de la Toscane et de l'Ombrie. Après avoir été le siège d'un évêché au début du IVe siècle, la ville est détruite par les Ostrogoths en 552, reconstruite l'année suivante par Byzance, puis occupée par les Lombards en 570. À noter que le rôle de Florence dans la Tuscia Lombarde est faible et ce n'est qu'avec les reconstructions entreprises sous Charlemagne qu'elle renaît et reprend une importance en devenant la capitale du comté de Toscane en 854. [...]
[...] On pourrait le qualifier de dollar du Moyen Âge. Autres nouveautés, il apparaît dans les milieux financiers de l'époque des innovations majeures à savoir le chèque, les assurances maritimes ou sur la vie, et surtout la lettre de change, écrit par lequel une personne donne ordre à une autre de payer à son ordre ou à celui d'une troisième personne, une somme d'argent à échéance fixe. Outre le fait que la lettre de change évite les dangers des transports de fonds, elle permet leur transfert en monnaie différente. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture