A la mort du roi de France Charles VI « le Fou », en 1422, sa veuve Isabeau de Bavière reconnaît pour roi de France l'enfant de sa fille Catherine et du roi d'Angleterre Henri V. Son propre fils, Charles, est exclu de la succession en raison de son implication dans l'assassinat du duc de Bourgogne, Jean sans Peur. La France se trouve donc avec deux rois aussi légitimes l'un que l'autre. Le jeune Henri VI tient sa légitimité du traité de Troyes, et règne sur Paris et le nord. Il est représenté par son oncle Jean de Lancastre, duc de Bedford. Il a le soutien de l'Eglise, de l'Université et du peuple de Paris. Il est également allié au puissant parti bourguignon. Quant à Charles VII de Valois, fils de Charles VI et Isabeau de Bavière, il règne seulement au centre et au sud, en pays d'oc. Par dérision, on le surnomme le « petit roi de Bourges ». Il n'a ni argent, ni beaucoup de soutiens, mis à part les redoutables Armagnacs et quelques mercenaires de toutes origines. Ses courtisans se déchirent en de vaines querelles. L'héritier des Valois est donc au bord du renoncement lorsqu'il rencontre … Jeanne d'Arc.
[...] Jeanne d'Arc. I. Une jeune bergère Quand elle rencontre le roi à Chinon, Jeanne est une jeune fille de 19 ans ou peut-être moins. Elle est née dans le ménage d'un prospère laboureur du nom de Jean Darc, à Domrémy, un village de l'enclave française de Vaucouleurs, en Lorraine la famille sera anoblie par Charles VII et changera son nom en d'Arc. Depuis plusieurs années, des voix célestes que Jeanne dit être celles de saint Michel, sainte Catherine d'Alexandrie et sainte Marguerite lui demandent de bouter l'Anglais hors de toute France et de restaurer Charles comme seul roi légitime. [...]
[...] Bien qu'on la menace de torture et qu'on lui montre les instruments, elle ne cède pas. Le 21 mai 1431, pourtant, comme elle est condamnée à mort, elle a un moment de faiblesse à l'instant d'être exécutée, dans le cimetière de l'abbatiale de Saint-Ouen, à Rouen, et se rétracte. La sentence de mort est commuée en un emprisonnement à vie. VI. Le martyr de Jeanne Jeanne revient dans sa cellule mais, quelques jours plus tard, reprenant ses habits d'homme, elle invoque à nouveau ses voix, ce qui lui vaut d'être condamnée au bûcher comme hérétique. [...]
[...] Des femmes s'assurent même de sa virginité ! II. La prise d'Orléans Orléans était la dernière ville du nord de la France qui restait fidèle à Charles VII. Sa conquête par l'autre roi de France, le jeune Henri VI, risquait d'anéantir les dernières chances de Charles VII et de la dynastie des Valois. Or, la ville subissait depuis sept mois déjà un blocus de la part des généraux anglais Suffolk et Talbot aux ordres d'Henri VI et du régent, le duc de Bedford. [...]
[...] Pour consolider ses acquis, le roi se dispose à signer une trêve avec son ennemi intime, le duc de Bourgogne. IV. Le piège de Compiègne Jeanne, emportée par son succès et la faveur des foules, veut en finir au plus vite avec les Anglais. Elle part à la reconquête de Paris mais les Français de la capitale, satisfaits de leur sort, n'ont nul désir de revoir les Armagnacs. Ils repoussent Jeanne d'Arc, qui est blessée au cours des combats, le 8 septembre 1429, et doit battre en retraite. Charles VII commence dès lors à tenir l'héroïne à l'écart. [...]
[...] Sa foi et sa fougue ont sauvé la dynastie des Valois. VII. La France sauvée Le 21 septembre 1435, à Arras, un traité entre le roi de France Charles VII et le duc de Bourgogne Philippe le Bon enterre la querelle des Armagnacs et des Bourguignons. Le roi s'est acquis une légitimité dynastique grâce à l'intervention de Jeanne d'Arc. Après le traité d'Arras il se hâte de retrouver sa capitale. Son capitaine Richemont reprend Paris en 1436 et Charles VII y fait une entrée triomphale le 12 novembre 1437. [...]
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