La fonction primordiale du lien de vassalité était une garantie de paix et de sécurité que l'Etat ne pouvait pas assurer. Ce lien de vassalité va affaiblir considérablement les pouvoirs du roi. En effet les vassaux ne dépendaient plus que de leur seigneur, le roi n'avait plus beaucoup d'emprise sur eux. Le contrat vassalique est en fait un transfert de compétence, au profit du groupe vassalique, appartenant originellement à l'Etat. L'ordre féodal a donc constitué pour l'Etat une réelle menace.
Le lien vassalique reposant sur une certaine puissance du seigneur posait problème pour certains, à l'image de Guillaume V d'Aquitaine. En effet celui-ci avait du mal à tenir ses grands vassaux poitevins notamment Hugues sire de Lusignan. Il lui dit un jour : « Tu dépends tellement de moi que si je te disais de prendre pour seigneur un rustre, tu devrais le faire » ainsi que : « Tu es mien pour faire ma volonté et que tous le sachent ». Afin de renforcer ses arguments, il adressa en 1020 à Fulbert évêque de Chartres une lettre pour lui demander en quoi s'engageait au juste celui qui jurait fidélité, ce dernier étant un « grand » du Nord où la féodalité était mieux implantée, Guillaume d'Aquitaine considéra qu'il pouvait lui apporter une réponse fiable. La réponse que lui renvoya Fulbert de Chartres constitua en effet une véritable consultation juridique. Cette lettre est le contenu de notre étude. Fulbert de Chartres (960-1028), d'origine italienne, était philosophe et théologien. Il fut nommé évêque de Chartres en 1008. C'était un seigneur ecclésiastique. Il « possédait » des vassaux par exemple Renaud de Vendôme, évêque de Paris. Pour écrire cette lettre, il s'est inspiré de deux ouvrages de Cicéron : La Rhétorique à Herenius et le De Inventione. Il a en effet utilisé le vocabulaire et la construction des textes de Cicéron. Dans ce texte, Fulbert de Chartres y définit la mise à disposition du vassal au seigneur, les obligations envers son seigneur mais y précise la réciprocité du lien de vassalité et l'importance du respect du serment de fidélité.
On peut se demander après ceci quelles sont les obligations du seigneur et du vassal qu'entraîne la naissance du contrat vassalité .
[...] Pendant celle-ci, le vassal va jurer fidélité à son seigneur. Le vassal est donc selon Fulbert de Chartres celui qui a juré fidélité à son seigneur Le premier élément du contrat de vassalité est l'hommage. C'est une reconnaissance de la dépendance du vassal envers son seigneur. Pendant cet hommage, le vassal dit à son seigneur : Je deviens votre homme et le seigneur lui répond : Je vous reçois et prends à homme Le deuxième élément de ce contrat est la fidélité. [...]
[...] La féodalité Etre indépendant, c'est en somme se comporter en roi. Plus précisément, détenir les pouvoirs du roi et épouser la mentalité de celui- ci Cette formule de L.Génicot, illustre bien les actions des seigneurs à l'époque féodale. En effet, pendant cette période, qui débuta vers 987 date de l'avènement d'Hugues Capet, le roi perdit son emprise sur son royaume par l'affaiblissement de ses pouvoirs. Ils furent en effet usurpés par les Grands du royaume. Le roi n'était plus souverain que dans le domaine royal. [...]
[...] Cette lettre est le contenu de notre étude. Fulbert de Chartres (960-1028), d'origine italienne, était philosophe et théologien. Il fut nommé évêque de Chartres en 1008. C'était un seigneur ecclésiastique. Il possédait des vassaux comme par exemple Renaud de Vendôme, évêque de Paris. Pour écrire cette lettre, il s'est inspiré de deux ouvrages de Cicéron : La Rhétorique à Herenius et le De Inventione. Il a en effet utilisé le vocabulaire et la construction des textes de Cicéron. [...]
[...] C'est ce que Fulbert explique il importe donc qu'il [ ] fournisse fidèlement à son seigneur le conseil et l'aide, s'il veut paraître digne de son bénéfice En 1039, le châtelain Gautier II montra la même chose en promettant à l'évêque de Cambrai Gérard Ier : Je te garderai la fidélité comme je te l'ai promis, aussi longtemps que je serai ton vassal et que je tiendrai des biens à toi en fief ».Le fief constitue en fait la juste contrepartie du dévouement du vassal à son seigneur, il n'est presque plus un cadeau du seigneur mais un élément du patrimoine du vassal. Seigneur et vassal apparaissent ainsi un peu plus à pied d'égalité vis-à-vis du lien vassalique malgré leur rang inégal. [...]
[...] Ce devoir implique une présence intellectuelle du vassal auprès de son seigneur. C'est tout d'abord un devoir d'apparat car quand le seigneur reçoit des personnes importantes en son château ou lors de grandes cérémonies, il aime s'entourer de ses vassaux pour montrer sa puissance. Ensuite, il doit conseiller son seigneur. Ce devoir de conseil peut-être illustré par une citation tirée de Tristan et Iseut : Le roi écrit une lettre à tous ces vassaux dans laquelle il dit : Seigneurs on m'a remis cette lettre que voici. [...]
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