Dans la littérature médiévale et plus encore dans la littérature populaire, l'image de la femme est cristallisée, comme princesse, comme femme du peuple, comme mère, comme jeune fille. La place des femmes et plus encore de la femme médiévale semble captive de sa condition et de son destin. Cependant, la réalité montre un autre visage.
Les femmes aux temps de la Guerre de Cent Ans… La pluralité du terme « les femmes » nous amène à nous intéresser aux différences sociales, économiques et autres qui divisent la communauté féminine française, au temps de la Guerre de Cent Ans, c'est-à-dire au coeur des XIVe et XVe siècles mais aussi d'une guerre et de crises sociales et politiques qui ravagent la France. Mais le terme « femme » peut aussi être mis en opposition avec « homme », formant une distinction naturelle, mais aussi une distinction culturelle et sociale.
Nous devons donc considérer étudier la condition des femmes selon la diversité des âges, des positions sociales, le rôle et la place au sein de la famille et de la société.
[...] Ainsi, les femmes en veuvage se retrouve souvent plus libres, mais doivent tout de même respecter un certain temps de deuil, etc. Le plus bel exemple de veuvage reste celui de Christine de Pizan qui à la mort de son mari fit le vœux de ne jamais se remarier, en subissant les conséquences, décidant de devenir homme de lettre et de vivre de sa plume. Ainsi, mari et femme sont liés, le mariage définit un rôle des femmes au sein de leur couple, souvent régit par de multiples règles qu'elles soient issues du droit civile ou du droit canon. [...]
[...] Si l'abbesse s'appuie et tire son influence de son réseau familiale et personnel (ce qui illustre encore une fois l'importance dans la vie sociale des femmes), de son charisme ou du rapport qu'elle parvient à nouer avec les autorités tutélaires, en particulier avec l'évêque, elle reste sous la tutelle des hommes. Les religieuses et leur supérieure sont soumises à l'autorité de l'évêque. Cependant, quelques exemples montrent une certaine autorité des femmes religieuses, comme à Fontevraud où l'abbesse obtient la direction d'un ordre double, où cohabitent hommes et femmes, elle désigne même les prêtres, les prieurs. Mais ces cas restent extrêmement rares, le contrôle par les hommes restent la règle. [...]
[...] Les femmes sont aussi majoritaire dans l'alimentation, c'est-à-dire, dans la vente de produits alimentaire avec par exemple les harengères de Paris. De plus, à partir du XIVe siècle, il est important de mentionner que ces femmes disposent du statut particulier de marchande publique qui leur permet alors d'exercer un commerce indépendamment de leur mari. Cependant, même si la femme travaille et gagne de l'argent, elle ne dispose pas de ses biens propres sans l'accord de leur époux ou père. Enfin, les rapport féodaux n'excluent pas les femmes : elles peuvent exercer un certain pouvoir, par délégation ou par substitution. [...]
[...] La majorité des femmes sont donc vouées à des tâches de second rôle dès leur enfance, ne suivant pas la même éducation que les garçons qui eux, apprenaient à se battre, mais étaient aussi soumis une éducation plus théorique de la lecture, de l'écriture, de la rhétorique, etc., avec la possibilité lorsqu'ils sont un peu plus grand d'aller éventuellement poursuivre leur éducation dans des collèges où les jeunes filles sont quasiment exclues. L'homme a un droit de correction sur la femme, il n'a pas le droit de la tuer, mais il peut en revanche l'estropier à vie. [...]
[...] En effet, dans le Testament de Michelette enregistré au Châtelet, nous pouvons constater que les femmes permettent de reconstituer un réseau. Sans doute bourgeoise de haut-rang, épouse en seconde noce Jean Noël, un procureur du Parlement de Paris. Enregistré à Paris en 1403, le Parlement est alors un organe très actif, un organe de puissance. Sur les 60% de la population qui teste sont des femmes. En effet, elles peuvent tester sans l'accord de leur mari, ce qui favorise leur enregistrement. [...]
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