Femmes, écrits, lettres, éducation
Du côté de l'histoire des femmes il a été très longtemps en vogue dans l'historiographie de les voir à travers le fait biologique de naitre femme et de ne pas l'envisager complètement comme une histoire du genre. Histoire du genre c'est comparé aussi l'histoire de la masculinité et la féminité comme étant des constructions sociales et pas simplement des données biologiques.
Aujourd'hui ceux qui font l'histoire des femmes travaillent à une division qui tient un peu plus les deux sexes en dépassant la dimension biologique pour penser des constructions culturelles, intellectuelles et sociales. Il ne faut pas nier le biologique. Il faut assimiler à chacun des sexes des capacités et des fonctions sociales et des rapports qui leur sont propres.
On a longtemps pensé que l'histoire des femmes et de l'écrit était une chose qui n'avait pas lieu d'être. Pour différentes raisons car tout d'abord très peu de choses écrites par des femmes nous sont parvenues. Aussi bien ce qui vient de la documentation pragmatique que de texte normatif, testament, épistolaire, documentation de type comptabilité qui sont tous des écritures masculines.
Peu de trace d'une expression personnelle féminine au MA.
On parle des femmes, les hommes parlent des femmes, mais on n'a pas la voix des femmes.
[...] On voit alors la figure de la vierge comme une figure lettrée, elle tient un livre dans ses mains. Théologiens renvoient cette image à celle du savoir de la vierge (représentation : Annonciation de Martini). Vierge personnage savant maitrisant les écritures. (Représentation : Madone à l'enfant ou on voit la vierge enseigner à Jésus un passage du livre sacré) On a aussi quelques notions d'éducation qui peuvent être donné par des précepteurs engagés par la noblesse ou les cours princières. [...]
[...] Mais on voit qu'il y a une diffusion de plus en plus importante de cette culture. Plus grand accès au livre de femme dans les couches princières et urbaines. Du côté du livre on s'aperçoit souvent que sa présence est plus importante dans des bibliothèques de femme que dans celles des hommes dans des niveaux sociaux équivalents. Cette culture écrite reflète un signe de vertu (culture chrétienne principalement), mais elle participe comme pour les hommes aux formes de distinctions sociales : le livre est un critère d'appartenance sociale. [...]
[...] À partir du XIIIe en langue latine ou vulgaire des auteurs qui sont presque tous des hommes, sauf Christine de Pizan, ont réfléchi à ce que devait être l'éducation des femmes. On voit se manifester une opposition chez certains et chez d'autre on voit l'idée quelles peuvent acquérir un certain nombre de savoirs de manière limitée cependant. Littérature qui donne lieu à quelques considérations différentes, y compris dans les traités qui s'adressent à des jeunes gens. Il y a parfois quelques chapitres qui concernent les femmes, on reste dans le milieu aristocratique. [...]
[...] Elle est proche d'une communauté de femme. Au XIIIe-XIVe se développe un mouvement de dévotion et pratique communautarisme aussi bien pour les hommes que pour les femmes qu'on appelle des béguins ou des béguines. Vie monastique sans pour autant suivre un ordre monastique et sans faire de voeu. Béguinage de ce type installé à Hyères puis à Marseille fondé par Douceline. Elle meurt en odeur de sainteté en 1274. À sa mort Felipa est devenue une protectrice des béguinages. Elle a fait donc la promotion de ces béguinages à travers la rédaction d'une vie hagiographique de la figure de Douceline, écrite en langue vernaculaire alors que l'hagiographie se faisait au MA en langue latine. [...]
[...] Femme qui appartient aux élites anglo-normandes même si elle vient sans doute du continent. Elle est l'auteure de fables "Les lais", sorte de poésie narrative écrite en langue vulgaire et en vers. Elle est en relation avec la cour d'Henri II et Aliénor à qui elle adresse certaines de ses oeuvres. Elle se vante de savoir le latin mais rien ne le prouve dans ses écrits. Autre exemple chez les troubadours où une vingtaine de femmes à la fin du XIIe ont été l'auteur de chanson. Elles appartiennent toutes à l'aristocratie laïque. [...]
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