Il s'agit d'un commentaire de texte que j'ai rédigé au cours de ma deuxième année de licence d'histoire. Dans ce document, j'ai analysé grâce à de nombreux ouvrages le fonctionnement du mariage et le rôle de la femme au Moyen-Age. Cette synthèse répond à la question : De quelle manière est réglementé le mariage entre le XIIe et le XIIIe siècle et quelle place attribue-t-il à la femme ? en s'appuyant sur deux textes : les coutumes de Beauvaisis et un contrat de mariage en Italie.
[...] 16-17 : quant ele s'en part pour ce qu'il tient autre famé avecques li en sa meson a la venue et a la seue des voisins - lorsqu'il veut vendre son héritage ou son douaire contre son accord (l. 15-16 : quant li maris veut vendre l'eritage sa famé ou son douaire par force : dans les régions où la femme est sous tutelle de son mari, comme en droit romain, c'est celui-ci qui administre tous les biens de son épouse, et qui touche donc les revenus de la dot qu'elle apporte avec elle, mais il ne peut aliéner ces biens sans l'accord de sa femme - La loi, donc, n'est pas toujours hostile à la femme; dans certaines cours favorables au douaire coutumier comme dans la Coutume de Beauvaisis, elle trouve un appui contre ceux qui profitant de sa précaire situation de veuve, la laisseraient dépourvue de toute ressource - le législateur déclare que l'épouse doit être autorisée à quitter son mari et peut faire appel aux tribunaux pour obtenir une partie des biens communs afin d'assurer sa subsistance : Nus ne se doit merveillier se les aucunes se départent de leurs maris quant les resons sont resnables - Mais pour que cette séparation de corps se transforme en divorce, il faut soit la mort du conjoint, soit prouver à l'Église que le mariage est entaché de nullité (absence de consentement, degré de consanguinité ) Dans le contrat de mariage, il est inscrit qu'à la mort du mari, l'héritier ne pourra pas faire prendre l'habit monacal à la femme ni la remarier à 15 : s'il arrivait qu'Andréa, son mari, mourût avant ma fille Aloara, sa femme, son héritier n'aura pas le pouvoir de lui faire prendre l'habit monacal, ni de la remarier - l'infidélité du mari est aussi rejetée par l'Eglise à 14 : s'il a une concubine dans sa maison, si elle est libre il la mettra dehors, et si elle est esclave il la mettra à disposition de madite fille pour qu'elle en ait la vengeance qui lui plaira - Le contrat de mariage permet à la femme d'établir un ensemble de droits auxquels le mari doit se soumettre CONCLUSION Pour conclure, on peut dire que l'institution du mariage est réglementée par un ensemble de lois qui attribue à l'homme et à la femme des droits et des devoirs divers. [...]
[...] l'en ne doit rien baillier ce n'est pas une cause suffisante de séparation La femme est donc soumise à l'autorité de son mari, mais ce principe est appliqué avec plus ou moins de rigueur suivant les régions, on constate en effet que les femmes ont aussi parfois de nombreux droits. C'est ce que nous allons voir dans cette dernière sous-partie. B. Les droits de la femme - La femme, que rien ne protège contre les excès de cette puissance maritale absolue, conserve toutefois jusqu'au XIV siècle sa capacité personnelle Selon la Coutume de Beauvaisis, une femme peut légitimement quitter le foyer lorsque son mari : - menace de la blesser ou de la tuer (l. [...]
[...] - Les femmes demandent donc de l'aide : (l. 3-4 : Aucune fois sont les fames venues a nous pour requerre que l'en leur délivre de leurs biens communs pour leur vivre et pour leur soustenance - Au Moyen Age, la séparation est prononcée par les tribunaux ecclésiastiques : les officialités. La plus fréquente est la séparation de biens qui oblige toujours au devoir conjugal; elle est prononcée en cas de mésentente grave entre les époux (violence, dilapidation de biens ) - La séparation de corps est beaucoup plus rare et n'est en principe accordée que pour adultère Dans le deuxième extrait, le contrat de mariage réglemente le cas où l'époux souhaiterait se séparer de sa femme à 12 : afin qu'il ne fasse pas tord à madite fille, et prend à sa place une autre épouse, il composera de vingt sous d'or bons, et il reprendra, comme avant, l'épouse légitime par force l'époux est contraint financièrement à ne jamais quitter sa femme sinon il devra s'acquitter des 20 sous d'or Après avoir vu de quelle manière fonctionne le mariage médiéval, nous allons voir le rôle qu'il assigne à chaque partie du couple. [...]
[...] Droits et devoirs de la femme dans la société médiévale du XIIe et du XIIIe siècle A. Les devoirs de la femme : respect et obéissance à son époux - la femme demeure soumise à l'autorité du chef de famille, les coutumiers comme Beauvaisis prouvent qu'il en est ainsi dans la majeure partie du royaume de France - D'après Beaumanoir, la femme mariée se trouve légalement tenue à un respect et à une obéissance qui ont tout le poids d'un lien féodal, son mari peut légitimement user de son droit de correction quant ele ne veut obéir a ses resnables commandemens que preude fame doit fere l. [...]
[...] Avant d'arriver aux fonctions de bailli de Clermont (1279), il avait été prévôt de la seigneurie de Nanteuil le Haudouin. Fils lui-même d'un bailli, il avait été probablement initié par son père aux affaires. C'est en 1283 qu'il rédige les coutumes, divisées en 70 chapitres. Cet ouvrage s'est abondamment répandu. Il en existe un grand nombre de manuscrit en dialectes très divers. [...]
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