Deux zones sont à distinguer dans la chronologie de cette expansion. La première c'est la zone contrôlée jusqu'au Xe et même jusqu'au Xe par les Byzantins. C'est-à-dire que les premiers ports italiens qui connaissent une expansion, ce sont les ports qui sont situés dans le domaine byzantin. C'est le cas d'Amalfi qui se trouve près de Naples au sud de l'Italie. C'est le premier port à nouer des relations avec les pays musulmans. C'est aussi le cas de Venise qui commence son essor véritablement qu'au IXe, Xe siècle justement grâce au fait qu'elle appartient à l'Empire byzantin. Venise joue beaucoup de ses relations pour développer le commerce avec soit les ports byzantins de la côte soit avec Constantinople. Le premier traité qui donne des avantages à Venise date de 982.
La deuxième zone concernée c'est l'Italie du Saint-Empire romain germanique, c'est-à-dire l'Italie du Nord. Les deux ports qui sont les plus importants sont Pise et Gène. Si Pise et Gène commencent leur essor sur des bases assez proches de celles d'Amalfi et de Venise, c'est à cause du danger musulman dans la zone occidentale de la Méditerranée. Ce danger existe aussi dans les zones sud mais les relations avec Byzance assurent un avantage à Amalfi et Venise. Il faudra attendre le XIe siècle pour que les forces sortent de l'emprise et du danger musulman. De même, les relations avec le Saint-Empire romain germanique retardent malgré tout l'organisation d'un système communal qui donne à ces villes leur autonomie. Il y a donc un décalage institutionnel dans le démarrage des forces italiennes. Aussi bien Pise que Gène connaissent un démarrage qui est dû à un environnement économique et structurel favorable.
[...] Les Italiens outre-mer Les funduks et les escales. Les funduks sont des hôtels qui apparaissent dès la fin du Xème siècle. À partir du XIIe chaque grande ville possède son funduk à Alexandrie. Ce ne sont pas des ambassades. Ces fundunks deviennent des établissements permanents avec un consul qui représente la ville et qui de plus en plus joue le rôle d'intermédiaire. C'est une sorte d'ambassadeur, mais il n'est pas un envoyé par le souverain. Cet ambassadeur négocie et traite les conflits. [...]
[...] Le produit type de produit qui est transporté dans les quantités les plus importantes ce sont les céréales et les animaux d'élevages. La plupart des produits liquides sont transportés dans des outres. La production de l'huile dans la région de Séville était aussi élevée que pendant l'année 1954. La production de cette huile était vendue à travers toute la Méditerranée, jusqu'au Yémen. À partir du XIIe siècle et surtout au XIIIe, les productions latines commencent à prendre l'avantage sur les produits manufacturés du monde musulman. [...]
[...] À Venise on parle de societas maris ou de commenda. Le principe de base est le même. Une personne apporte le capital et un agent s'embarque et pendant toute la saison, d'avril à octobre, l'agent va faire ses affaires, achète et vend les produits et à l'arrivée, si tout s'est bien passé, il y a un partage. Celui qui a fourni le capital reçoit 60% des bénéfices et l'agent en reçoit 40%. On considère que c'est celui qui donne l'argent qui prend les risques. [...]
[...] De plus en plus, les Italiens copient les productions du monde musulman. Le cas des verres Murano qui est une technique qui vient du Caire. Cette technique a été importée d'Égypte, puis les verres fabriqués sont exportés vers Le Caire. On voit que le raisonnement des souverains musulmans qui encourageaient les Italiens à venir sans avoir de contrepartie est une erreur et cela conduit à l'effondrement du commerce. Le Caire subit cet effondrement au XIVe siècle. L'artisanat s'effondre totalement. Les Italiens ne sont plus intéressés à l'achat de la production locale. [...]
[...] Gène est pillée en 935, Pise est pillée 2 fois au XIe en 1004 et en 1011. L'émir musulman des Baléares tente en 1015 de débarquer et de s'emparer de la Sardaigne. Il échoue. Il y a donc toujours des initiatives musulmanes au début du XIe siècle. De même dans la zone Adriatique, il y a plusieurs attaques. Les musulmans de Sicile débarquent régulièrement dans le sud de l'Italie. En 982, Otton II qui gouverne l'Italie du Nord, envoie une flotte depuis Venise pour combattre la Sicile. [...]
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