Le sujet auquel nous allons nous intéresser prend place dans un contexte international particulièrement troublé : la Guerre de Cent Ans (1337 – 1453), dont je vais tout d abord expliquer les raisons, principalement territoriales, et le déroulement.
Depuis Henri II, marié à Aliénor d'Aquitaine en 1152, les rois d'Angleterre sont aussi les ducs d'Aquitaine. Mais Philippe II Auguste (1180 – 1223) conquit une grande partie de leurs terres. Pour établir la paix, Saint Louis (1226 – 1270), en 1259 lors du Traité de Paris, céda quelques territoires à Henri III à qui il reconnut la jouissance de la Guienne à condition que cette principauté soit un fief français dont le possesseur devrait prêter hommage au roi de France. Mais, en 1294, Philippe IV le Bel (1285 – 1314) confisqua et occupa la Guienne, puis finit par la restituer à Edouard 1er dés 1297. Charles IV (1322 – 1328) fit de même.
En 1327, un accord est passé entre les deux souverains. Le roi de France renonce à ses annexions. Mais, pourtant, la monarchie française conserve l'Agenais et le Bazadais, et Edouard III n'admet pas les derniers empiètements qu'a subis son duché.
En 1330, une convention est passée avec Philippe VI (1328 – 1350) qui prévoit des négociations. Cependant, en 1336, incapables de se mettre d'accord, les deux souverains se retrouvent dans une impasse.
Edouard III commence alors à passer des alliances « couvertes » en Flandre, en Hainaut, mais aussi en Espagne, Norvège, Pays Bas… IL obtient une alliance avec l'empereur Louis de Bavière.
Le 24 mai 1337, Philippe VI prononce la troisième confiscation de la Guienne.
Le 7 octobre, Edouard III revendique publiquement le royaume de France et renie l'hommage qu'il avait prêté pour la Guienne quelques années auparavant.
La Guerre, dite de Cent Ans, est ouverte.
En janvier 1340, Edouard III est reconnu roi de France par la Guienne et la Flandre. Il se rallie à Charles le Mauvais, roi de Navarre, petit-fils de Louis X par sa mère Jeanne II de Navarre mariée à Philippe d'Evreux.
Le 26 août 1346, la bataille de Crécy opposant les deux clans se solde par la défaite des français, et, le 4 septembre, commence le siège de Calais. En 1356, Jean II le Bon, roi de France depuis 1350, est fait prisonnier par le prince noir, fils d'Edouard III, à Poitiers.
En 1360, le Traité de Brétigny ratifié à Calais libère Jean II le Bon contre des otages et une forte rançon. Le roi d'Angleterre obtient alors la pleine souveraineté sur l'Aquitaine et renonce temporairement à la couronne de France, jusqu'en 1369.
A partir de 1370, Charles V le Sage, roi de France depuis 1364, cherche à faire des alliances avec ses voisins, comme le Portugal.
En 1372, Charles V fait une alliance avec l'empereur Charles IV. Ce premier envoie alors une délégation en Allemagne pour s'assurer de la bienveillance de l'empereur qui lui promet de lui envoyer des hommes d'armes, mais il ne les fournit pas. Cependant, le plus important pour le roi de France est d'être assuré de la bienveillance de l'empereur.
Parallèlement, une nouvelle rencontre franco-anglaise a lieu pour essayer de mettre un terme au conflit opposant les deux pays.
Comment s'effectue l'accession au trône de France ? Quelle est la tradition ? Quels sont les droits de chacun des prétendants ? Quel est le rôle joué par les femmes ?
Je vais tenter de répondre à ces questions en expliquant, dans une première partie, la tradition successorale française ainsi que la situation dans laquelle le royaume de France s'est trouvé à la mort de Louis X et les problèmes qui en ont découlé. Dans une deuxième partie, j'exposerai le point de vue anglais quant à l'héritage du trône de France par Edouard III, et, enfin, dans une troisième partie, nous expliquerons l'argumentation des Français.
[...] Les considérations juridiques ont donc été dépassées par des impératifs politiques. De même, les raisons qui poussent Edouard III à revendiquer le trône de France sont principalement d'ordre politique et territorial. Non que ce dernier ait voulu étendre son royaume à la France entière. Sa principale motivation est de conserver ses territoires d'Aquitaine et de Ponthieu sans pour autant rendre hommage au roi de France. En effet, sa liberté est réduite par le traité de 1259 qui fait de lui le vassal du roi de France. [...]
[...] Il est un descendant mâle sans aucune incursion féminine et peut donc, selon la Loi Salique, accéder au trône de France. 2/. L'accession au trône par l'élection Selon l'auteur de la Chronique des quatre premiers Valois, les Français opposèrent en plus de la Loi Salique d'autres arguments aux Anglais : avec plusieurs autres (ligne 26). Quels sont ces autres arguments ? On peut supposer qu'ils ont objecté le fait que Philippe VI, avant d'être sacré, a été élu par les barons comme l'a été avant lui Hugues Capet en 987. [...]
[...] III Philippe VI et l'exclusion des femmes du trône de France 1/. Une argumentation fondée sur la Loi Salique Pour parer les arguments des Anglais, les légistes de Philippe VI imaginèrent présenter contre les prétentions d'Edouard III un argument tiré de la loi salique, la vieille loi des Francs Saliens où il était dit que les femmes ne succèdent pas à la Terra Salica qui est partagée entre les fils. Donc à partir de ce moment-là, on a appelé loi salique la règle de droit qui excluait les femmes et leurs descendants au trône de France. [...]
[...] En 1372, Charles V fait une alliance avec l'empereur Charles IV. Ce premier envoie alors une délégation en Allemagne pour s'assurer de la bienveillance de l'empereur qui lui promet de lui envoyer des hommes d'armes, mais il ne les fournit pas. Cependant, le plus important pour le roi de France est d'être assuré de la bienveillance de l'empereur. Parallèlement, une nouvelle rencontre franco-anglaise a lieu pour essayer de mettre un terme au conflit opposant les deux pays. Comment s'effectue l'accession au trône de France ? [...]
[...] Le roi de France renonce à ses annexions. Mais, pourtant, la monarchie française conserve l'Agenais et le Bazadais, et Edouard III n'admet pas les derniers empiètements qu'a subis son duché. En 1330, une convention est passée avec Philippe VI (1328 1350) qui prévoit des négociations. Cependant, en 1336, incapables de se mettre d'accord, les deux souverains se retrouvent dans une impasse. Edouard III commence alors à passer des alliances couvertes en Flandre, en Hainaut, mais aussi en Espagne, Norvège, Pays Bas IL obtient une alliance avec l'empereur Louis de Bavière. [...]
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