En Angleterre, les nombreuses guerres contre le Pays de Galles dominé en 1284, et l'Ecosse, ainsi que la volonté d'Edouard I de dominer la Grande Bretagne, entraînent de graves déficits fiscaux qui obligent le roi à emprunter toujours plus (...)
[...] Ainsi Edouard I prélève sur les différentes strates de la population anglaise et notamment sur les paysans et les plus pauvres, même l'aumône des pauvres est taxée au quart de ce qu'elle rapporte. L'impôt imposé par le roi est lourd pour les paysans. Dans le cas ou les paysans ne peuvent pas payer, ils doivent vendre leur récolte de grains déjà mauvaise à cause des conditions climatiques, voir même vendre leurs outils de travails puisqu'ils sont laboratores, ceux qui travaillent. De même, le paiement des taxes se fait de plus en plus régulier. [...]
[...] En France, l'impôt se justifie également pour le financement des guerres. Le centième est un impôt levé essentiellement sur la fortune des vassaux des barons du Nord et du Midi en 1294 pour financer la guerre de Gascogne. Quant au cinquantième, il s'agit d'un impôt non-fixe que doivent payer les français pour financer la guerre en Flandre en 1301. Enfin, les subventions regroupent l'ensemble des autres impôts directs tel que le fouage, levé sur les foyers à partir de 1295, et indirects tel que la maltôte qui demande le versement au roi d'un denier sur une livre pour l'achat des marchandises. [...]
[...] Ces derniers dénoncent l'arbitraire qui règne. La levée de ces nombreux impôts est considérée comme un abus, et la loi n'est plus respectée en référence au fait que notamment en Angleterre, Edouard I prend parfois l'initiative de la levée d'impôt sans en référer au parlement, ce qui entraîne parfois des rébellions comme en 1297, ou les comtes refusent de payer une nouvelle taxe et qui oblige Edouard a supprimé la maltôte. Cette pression fiscale provoque un affaiblissement de la paysannerie anglaise, et certains qui ne peuvent plus payer l'impôt deviennent même mendiants. [...]
[...] Il ira même par en faire ses associés à la gestion du trésor royal à la place des templiers qu'il répudie en 1308. On peut donc dire que la levée d'impôt fait partie du devoir royal et est le signe d'un pouvoir fort et organisé. Le besoin de moyens financiers pour l'exercice de la guerre et les besoins d'ordre privé sont de lourdes charges pour les paysans. L'extension de la machine étatique fait de l'impôt un besoin crucial pour la rémunération des nouveaux officiers royaux. [...]
[...] Le roi peut quand il le souhaite dévaluer la valeur monétaire, ce qui lui permet de rembourses ses crédits et de pouvoir s'enrichir, comme en 1303 en diminuant la valeur par le retrait de la proportion d'or et d'argent de la monnaie. Enfin, l'emprunt fait partie des besoins du roi. En France, le roi emprunte aux juifs et aux usuriers ce qui se justifie par la morale chrétienne, les juifs étant considérer comme hérétique et les usuriers comme des voleurs du fait du remboursement plus important que le crédit. Le roi emprunte aux Lombards déjà fortement taxés, qui possèdent de grandes banques. [...]
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