Fin du IXe siècle, les pouvoirs s'équilibrent à la tête des principales cités entre le comte et l'évêque. Au fil du Xe siècle, le comte a tendance à s'effacer en ville. L'évêque en profite pour conquérir des droits de plus en plus étendus sur les lieux et les hommes. Dans bien des cas, cela se termine par une appropriation épiscopale du comitatus. 940 donations des droits comtaux à l'archevêque de Reims par Louis IV (...)
[...] Avignon ; Arles Le temps de l'intransigeance Pour mettre en ordre le troupeau des fidèles, il convenait que les premiers corrigés fussent les pasteurs : éradication des mauvais évêques objectif prioritaire. Moyens : visite, synode ou concile. Début du mouvement par le solennel voyage de Léon IX en 1049 connu par Anselme de Reims avec consécration de l'abbatiale saint Remi. En octobre concile sur les situations litigieuses : évêque de Langres Hugues de Breteuil vient accuser abbé de Pothières et se retrouve chargé de tous les maux, il s'enfuit et est condamné. Mais au printemps suivant il revient, fait pénitence et est pardonné. [...]
[...] Les fils succédant à leur père ou évêques d'un autre siège ne sont pas rares mais les véritables dynasties épiscopales sont l'exception, et il n'est pas étonnant de les rencontrer particulièrement en Bretagne, terre résolument anti-grégorienne. XIe siècle, à Quimper, Budic réunit charges d'évêque et de comte, son fils Alain hérite du comté et le cadet Orscand prend l'évêché. Tout cela, dans la plus parfaite indifférence aux décrets romains, dure jusqu'au XIIe siècle. Mais beaucoup plus classiques restent les fratries ou les transmissions d'oncle à neveu : Aufant neveu de Raimbaud d'Arles devient évêque d'Arles. [...]
[...] Mais les comtes d'Anjou n'ont donné qu'un évêque, au Puy. Il faut compter avec les protestations des clercs soucieux de l'indépendance de leur ordre : ex Robert le Pieux impose son choix contre celui de l'Eglise d'Orléans et Fulbert de Chartres se plaint vigoureusement. Les princes ont beaucoup puisé dans les familles qui étaient les plus proches par la vassalité. Ex dans la Chronique de Saint- Bénigne : le roi donna l'évêché de Langres à Brun son parent Les familles vicomtales, parfaitement insérées localement, étaient en position de force : Angers, Marseille, ces clans moins fortunés que les lignages princiers semblent logiquement avoir été plus prompts à monnayer les nominations. [...]
[...] Biens capitulaires : à l'origine il n'y avait qu'un patrimoine de l'Eglise diocésaine sur lequel il appartenait à l'évêque de veiller et dans lequel il puisait de quoi entretenir sa cathédrale nourrir sa familia et ses clercs. Aux Xe et XIe siècle se multiplient les générosités envers le chapitre avec des biens qui constituent la mense capitulaire que les chanoines peuvent gérer eux-mêmes et qui s'étoffe de donations des fidèles. II. Les Eglises face à l'idéologie réformatrice, 1050-1120 Crise de l'Eglise ou effet de propagande ? [...]
[...] Le nombre de chanoines au chapitre est très variable avec une différence nord/sud. Au sud : 12 comme à Apt an 991, au nord beaucoup plus nombreux. Hiérarchie : archidiacres principaux collaborateurs de l'évêque, chargés de la surveillance du territoire diocésain, qui auraient remplacé les chorévèques carolingiens. En petit nombre à l'origine, ils se multiplient pour faire face aux nécessités d'un réseau paroissial plus dense, on en trouve trois à Angers. Le sacriste veille sur le trésor des vases sacrés et des reliques, un chante dirige le chœur, un chanoine écolâtre est chargé par ses confrères d'assurer l'enseignement au cloître cathédral : c'est une formalité pour les diocèses de second rang mais ce peut être l'origine d'une grande réputation là où les écoles sont fameuses et fréquentées comme à Reims. [...]
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