Eustache Deschamps, : ballade, Au lendemain du jour de la Magdelaine, poète, aigle d'or
En fait, ce n'est pas vraiment une ballade dans sa composition : cinq strophes et un envoi. En fait un chant royal mais qui empruntent à la ballade.
Deschamps est le poète le plus prolifique de la fin du Moyen Âge en langue française (1500 pièces dont 1002 ballades). Il est d'origine champenoise. Il est écuyer (petite noblesse) et a fait des études à l'université d'Orléans grâce à Guillaume de Machaut, membre de sa famille.
[...] Conclusion : On a ici un poème de circonstance, clairement politique, cherchant à exalter le côté chevaleresque de la personne royale. Cela montre l'insertion d'Eustache Deschamps dans le système de cour. Cela montre aussi le fonctionnement d'une joute et d'un tournoi, qui sont ici publics et réalisés à destination des Parisiens comme un acte politique fort. On a une cérémonie princière qui est a destination de la population. Ce qui n'est pas le cas de ce texte qui est adressé à des milieux chevaleresques de cour. [...]
[...] Cela montre l'évolution entre la ballade et le déroulement des joutes. Ce changement a peut-être été effectué parce que le symbole de l'aigle était un emprunt trop direct aux armes impériale. L'emblème solaire renvoie en gros au même imaginaire (pouvoir universel du soleil) mais sans faire référence directement à l'empereur. II/ Le roi chevaleresque Cela renvoie à Jean le Bon, grand roi chevaleresque, plutôt qu'à Charles V qui est surtout un roi lettré. Cela exalte la magnificence du prince. Elle passe par l'annonce d'un grand banquet, l'annonce des prix, l'organisation de la livrée. [...]
[...] Cela pose le roi en chef de sa noblesse. Le vainqueur est prévu à l'avance : ritualisation des tournois. Celui qui le remporte est le plus haut personnage ou celui qu'on veut honorer. III/ L'aigle et sa reine Un tournoi se doit d'avoir une reine. La reine est annoncée ici sous un pseudonyme : la dame de l'île cachée En remportant ce tournoi, Charles VI révèle à tous le visage de la nouvelle reine. C'est en effet la reine qui remet les prix. [...]
[...] Eustache Deschamps : Ballade Au lendemain du jour de la Magdelaine (1389) En fait, ce n'est pas vraiment une ballade dans sa composition : cinq strophes et un envoi. En fait un chant royal mais qui empruntent à la ballade. Deschamps est le poète le plus prolifique de la fin du Moyen Âge en langue française (1500 pièces dont 1002 ballades). Il est d'origine champenoise. Il est écuyer (petite noblesse) et a fait des études à l'université d'Orléans grâce à Guillaume de Machaut, membre de sa famille : huissier d'armes à la cour du roi : bailli de Valois. [...]
[...] L'aigle d'or est une référence aux prophéties qui font de Charles VI le successeur de Charlemagne. Ces joutes s'inscrivent dans un contexte plus larges : joutes de mai 1389 à Saint-Denis. Ces joutes sont un rituel et une fête politique pour faire figurer le roi en roi des chevaliers et faire oublier aux Parisiens la précédente entrée de Charles VI (en armure pour châtier les Parisiens qui s'étaient révoltés). Les joutes annoncées ici vont être publiques. Il s'agit de viser à une réconciliation entre le peuple de Paris et le roi. [...]
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