En 476, l'Empire romain d'Occident disparaissait. On imputa cette disparition aux invasions barbares, des invasions qui en réalité ne furent que des migrations et généralement des mouvements pacifiques. Il faut souligner que Rome avait largement favorisé ces invasions et mis en place les éléments de sa future décadence en intégrant dans ses légions de plus en plus de citoyens qui n'étaient ni romains ni d'origine latine, les citoyens romains bien avant la fin de l'Empire avaient commencé à trouver moins d'intérêt à la vie politique de leur cité pour se consacrer à un idéal de loisirs. Rome avait également encouragé l'installation de colons étrangers dans ces cités (...)
[...] Rome avait également encouragé l'installation de colons étrangers dans ces cités. Ce que l'on appela les royaumes barbares, marquèrent la fin de l'organisation politique et sociale instaurée par Rome. L'Occident resta sans réelle unité politique pendant plusieurs siècles, sous les dynasties mérovingienne et carolingienne. L'Eglise profita de cette désorganisation politique pour étendre son emprise sur la société. Autour de l'an la seule unité en Occident était une unité religieuse. Organisation de l'Eglise Les ordres se multiplièrent à partir du 13ème siècle, mais cette diversité au sein des ordres, les différentes règles auxquelles se pliaient les différentes communautés ne doivent pas complexifier une organisation relativement simple. [...]
[...] Beaucoup d'affaires échappaient à la justice civile, notamment tout ce qui pouvait avoir un lien avec le mariage comme les adultères, les cas d'infanticide, les donations. L'Eglise pouvait juger tous les chrétiens et ce que le chrétien redoutait par-dessous tout était la peine d'excommunication. Etre exclu de l'Eglise signifiait être exclu de la communauté. Il pouvait quand même racheter ses fautes en acceptant la confession publique ou en achetant des indulgences. De cette manière, l'Eglise finançait son expansion et renforçait son emprise sur la société. Quels étaient les crimes contre la foi chrétienne ? [...]
[...] Les plus riches pouvaient également racheter leurs fautes grâce à la pratique des indulgences une pratique qui fut décriée par les protestants Nous pouvons donc affirmer que l'emprise de l'Eglise sur les mentalités était très importante. L'Eglise encadrait la vie des hommes, de leur naissance à leur mort. Il est intéressant de souligner que pour avoir une existence sociale au Moyen Age il fallait être catholique, les autres confessions n'étaient pas reconnues. Longtemps, aucun état civil n'existait, ce que l'on considérait à tort comme tel était le registre paroissial, et il était très différent de notre état civil. [...]
[...] L'Eglise créa les Maisons Dieu qui accueillaient les malades et les nécessiteux. Les premières écoles virent le jour près des églises. Les églises et cathédrales avaient également une vocation éducative : la statuaire, les gravures et surtout dès que l'essor de l'art gothique le permit : les vitraux, reprenaient les grands épisodes bibliques et participaient à l'instruction des fidèles. Des fidèles analphabètes pour qui l'image devenait une écriture et permettait l'accès au savoir. Ce monopole sur la culture avait évidemment un but : éviter que les dogmes soient remis en cause. [...]
[...] Les Chrétiens sont très bien encadrés. Ils n'ont qu'un chef à la fois politique et spirituel : le Pape. Le Pape est la clef de voûte de l'organisation catholique, il siège à Rome, dans la cité du Vatican. Il est chef de l'Eglise, guide spirituel, mais il est également un chef politique et son importance se traduira tout au fil de l'histoire occidentale par les relations et les conflits qu'il entretiendra avec les rois, les princes et les empereurs. Personnage de premier plan, il dirige le Clergé et dicte la morale chrétienne. [...]
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