Sciences humaines et arts, Noblesse française, XIVe-XVe siècles, Maître Oudart Levrier, vie aristocratique, société de privilèges, conditions d'anoblissement, aristocratie féodale, idéologie chevaleresque
Lorsqu'un serviteur du roi de France est anoblit, celui-ci rejoint un groupe social. "Nous l'anoblissons et décernons estre adjosté à la compagnie et union des nobles de nostre royaume". Cette citation provient d'une lettre de noblesse transmise à Maître Oudart Levrier en janvier 1373. Il rejoint alors le corps de la noblesse. La noblesse est un ordre dont les structures sont réglementées et ceux qui y appartiennent bénéficient de privilèges et doivent tenir un certain rang. Le noble, du latin nobilis, se préserve par l'héritage. La place du sang est primordiale. Il transmet ses biens et son titre à son aîné. On peut également y entrer par la voie de l'anoblissement. Le noble jouit de privilèges au sein de cet ordre. Il jouit de privilèges en justice, en fiscalité. Il peut acquérir des terres et des biens sans avoir à payer le franc fief.
Le noble suit avant tout une éducation et maintient un genre de vie qui lui permet de se distinguer des non-nobles. Il parfaire ainsi son carnet d'adresses. Le noble joue un rôle important au sein de la société. Sa réputation lui ouvre les portes, s'il le désire, à la chevalerie, au clergé. Le noble représente donc un enjeu important au sein du royaume. La noblesse représente le corps défensif du royaume. Ils combattent pour le roi. Ils sont désignés comme les protecteurs du royaume. Mais le noble aux XIV-XVème siècles tente de s'élever socialement. Le contexte de la Guerre de Cent Ans y contribue largement. Il y a une évolution de son rôle qui s'opère entre 1328 et 1453. Le noble prend alors une certaine autonomie ou tend à se rapprocher plus de la source du pouvoir.
[...] Nous opposerons un nouveau type de noblesse à celle-ci plus tard. 2-Nombre Selon les régions, la noblesse représente entre 1 et de la population. En fonction de l'historiographie et des auteurs, la répartition de la noblesse par degré hiérarchique en termes de nombre varie. On peut tout de même donner un ordre de grandeur : vers 1400, on compte une vingtaine de princes, une centaine de seigneurs importants, un millier de grands chevaliers et quelques dizaines de milliers de simples gentilshommes qui forment la petite noblesse. [...]
[...] Exposé Médiévale Être noble aux XIVe et XVe siècles : quels enjeux ? Introduction : Lorsqu'un serviteur du roi de France est anoblit, celui-ci rejoint un groupe social. Nous l'anoblissons et décernons estre adjosté à la compagnie et union des nobles de nostre royaume. Cette citation provient d'une lettre de noblesse transmise à Maitre Oudart Levrier en janvier 1373. Il rejoint alors le corps de la noblesse. La noblesse est un ordre dont les structures sont réglementées et ceux qui y appartiennent bénéficient de privilèges et doivent tenir un certain rang. [...]
[...] Cependant, une nouvelle image du noble se construit tout au long du XIVème. Un droit particulier émerge dans le privé et dans le public, et les auxiliaires de l'aristocratie féodale accèdent rapidement à des rangs de pouvoir élevés. L'aristocratie féodale, qui a proliférée de façon endogène et s'est toujours protégée contre les accessions en son sein, est désormais un groupe plus fermé. Effectivement, les anoblissements, fulgurantes ascensions sociales, peuvent laisser penser le contraire, mais ils sont peu nombreux et sont donc en réalité le signe d'une restriction de l'accès au groupe. [...]
[...] Les fiefs les plus importants, possédant droit de haute justice, de foire et de marché, de fortifications avec douves et pont- levis sont les plus convoités. Ceux qui permettent de porter le titre de comte ou de duc étaient rares. Par ailleurs, l'héritage n'est pas que matériel. Les valeurs nobles sont transmises par une certaine éducation. Louis IX a ainsi regroupé dans un ouvrage qu'il écrit nommé Enseignements de Louis IX à son fils des conseils sur la politique et la manière d'être prince et roi. [...]
[...] Anoblissement par lettre : Ces anoblissements donnaient lieu à des lettres royales. Coût Limité Philippe VI (1328-1350) = 233 lettres soit 10,5 par ans Charles VI de 1380-1418 = 527 soit 14 par ans Anoblissement par l'office : le non noble exerce une fonction dans l'Adtion royale fr : Pmt Acheter : Chancellerie CQ L'accès à la noblesse s'élargit : le mérite, la fortune sont de nouveaux critères en plus de l'hérédité Les relations avec le clergé 1-Les liens étroits entre les ordres Selon un examen de Contamine sur plusieurs centaines de testaments enregistrés à l'officialité de Lyon, il y a 176 enfants nobles sur 641 qui embrassent la vie religieuse, soit 27% environ, contre 39 sur 1592 pour des non nobles, soit 2,4%. [...]
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