A la fin du VIIIème siècle, l'Empire franc apparaît comme un empire multiéthnique pour lequel la question principale va être d'intégrer les peuples conquis et les territoires soumis. Les pouvoirs royaux ou impériaux cohabitent avec des pouvoirs régionaux qui résistent à l'unité centrale. Division en royaumes, l'Empire disparaît.
Dès les années 860, les contemporains se lamentent sur le pouvoir affaibli des rois des trois royaumes, vision qui s'oppose à la vision idéale du pouvoir de Charlemagne et de Louis le Pieux. Les historiens ont d'ailleurs révisé cette vision. L'Empire unitaire de Charlemagne a plus été une idée qu'une réalité, même si le territoire est soumis à l'empereur. Mais ce contrôle varie d'une région à l'autre. Les conquêtes franques ont gardé leurs particularités et leurs spécificités juridiques, l'Empire a des administrations différentes et pas de système unifié. Le roi contrôle efficacement la Neustrie et l'Austrasie mais moins bien les marges [...]
[...] Au IXème la vassalité va encadrer la société à des échelons variables. Les rois font entrer en vassalité les comtes, mais aussi au système inférieur leur vassaux. La vassalité va de l'aristocratie à la haute paysannerie Le roi et l'aristocratie Intégration des élites régionales autour du projet d'unification. L'Empire chrétien est comme l'Empire romain. Le problème assurer la fidélité des élites régionales et de l'aristocratie. L'aristocratie d'empire se distingue par la détention de domaines dans tout l'empire, qui lui sont concédés par des rapports privilégiés avec la famille carolingienne royale. [...]
[...] Multiplication des comtes à l'époque carolingienne. Ils contrôlent le comté à la tête d'une ville où ils dirigent l'administration civile en face de l'évêque de la cité. Ils administrent aussi le territoire contrôlé par la ville. Dans les régions sans cités, les comtes sont à la tête de Pagus, pays rural assez vaste (surtout en Saxe et en Germaine). Le comte dispose du pouvoir militaire, fiscal et judiciaire. Son tribunal est le mallus, il fait appliquer des capitulaires. Le comte est rétribué de deux façon, l'honor (la terre et l'usufruit) et une part des taxe et des amendes que le comte perçoit à son profit en particulier l'hériban. [...]
[...] Cette vision est largement remise en cause. Le roi ne doit son pouvoir qu'à l'appui des Grands. Le roi ne gouverne qu'avec eux, c'est vrai autant pour Charlemagne que pour Charles le Chauve. En 843, pacte de Coulaire où le roi s'engage à ne pas retirer les bénéfices aux aristocrates à condition que ceux-ci soient loyaux. Principe de l'hérédité était déjà le cas avant, ce n'est pas une perte réelle du pouvoir. Les groupes aristocrates s'imposent au roi. Création de grands commandements militaires confiés aux Grands. [...]
[...] Sur un ordre du roi une église cède les revenus de la terre à un laïc vassal du roi qui doit au roi fidélité et service armé à l'Etat et un cens récognitif à l'Eglise. La terre reste au vassaux mais on se souvient que la terre appartient à l'église. Ré-institution d'une hiérarchie : au cour du VIIIème pas d'assemblée, grande liberté des évêques. On rétablit une hiérarchie ecclésiastique sur le modèle de l'Empire romain. A l'intérieur de la province ecclésiastique, on établit un archevêque métropolitain avec au sein de la province des cités épiscopales, avec un évêque (suffragant de l'archevêque). Paroisse avec des prêtres. [...]
[...] L'Empire est déjà désunit. Lothaire ne parvient pas à contrôler ses frères , et à la mort de Louis, les frères se disputent l'héritage paternel L'administration de l'Empire. Double héritage romain et franc. La combinaison de ces héritages fait l'originalité du système. Ce qui est romain : notion de bien commun qui définit des obligations réciproques entre l'empereur et son peuple. Aux yeux des lettrés carolingiens gouverner c'est assurer le salut de son peuple (mystique), rendre la justice et corriger le peuple. [...]
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